Mon jardinier bioBonjour à toutes et à tous, je vous propose aujourd’hui mon interview d’un ancien professionnel du jardinage biologique Gilles DUBUS dit le jardinier bio ! Il a travaillé pendant prêt de 15 ans en tant que maraicher bio et il est également l’auteur du livre « Mon potager au naturel« . Son discours est vraiment très enrichissant, axé sur la biodiversité et les mécanismes naturels. Je vous laisse découvrir notre échange ci-dessous et j’espère que tout ceci vous sera utile pour votre potager biologique et/ou votre projet en permaculture …

 

Vous pouvez écouter l’interview directement sur le site en cliquant sur le bouton “lecture”, ou alors le télécharger en cliquant sur le bouton “télécharger”, ou encore en faisant un clique droit, puis enregistrer sous juste ici.

Transcription de mon interview de Gilles DUBUS le jardinier bio

Yannick Hirel : Bonjour et bienvenue. Je m’appelle Yannick l’auteur du blog Au potager bio et je vous propose aujourd’hui un fichier audio un peu spécial car il s’agit de mon interview d’un maraicher bio ; je suis donc en compagnie de Gilles. Bonjour Gilles.

Gilles Dubus le jardinier bio : Bonjour Yannick

Yannick Hirel : Le plus simple, c’est que je te laisse te présenter à nos auditeurs : d’où viens-tu ? Qui es-tu ? On veut tout savoir.

Gilles Dubus le jardinier bio : Je m’appelle Gilles. Je vis en Dordogne ou je suis installé comme maraicher biologique, voilà. J’ai un site internet également.

Yannick Hirel : D’accord, et tu cultive une grande surface ?

Gilles Dubus le jardinier bio : Non non, je cultive une petite surface, c’est à dire moins d’un hectare.

Yannick Hirel : Ce qui te permets de nourrir combien de familles si ce n’est pas indiscret ?

Gilles Dubus le jardinier bio : Je fournis quelques trentaines de paniers bio par semaine, plus quelques ventes à domicile et sur commande également.

Yannick Hirel : Et ça c’est toute l’année alors ?

Gilles Dubus le jardinier bio : Toute l’année à peine en faite car il y a deux mois de creux : c’est à dire le mois de Mars au potager et le mois d’Avril qui représente le début de saison au jardin. Les légumes d’hiver sont terminés et les légumes de printemps ne sont pas encore là. A ce moment là, je fais un peu de vente au détail mais je n’ai plus de quoi fournir des paniers bio complets à cette époque de l’année.

Yannick Hirel : Oui, l’activité baisse un peu à ce moment ce qui est normal.

Gilles Dubus le jardinier bio : Ce qui est très bien car c’est à ce moment là que tout démarre au jardin, où il y a tout à faire : Débuter les semis, réaliser les repiquages, le travail de la terre, les premières plantations etc … ; enfin il y a énormément de travail à cette saison, ce qui me laisse de la disponibilité pour le travail annexe.

Yannick Hirel : D’accord, alors toi je crois que tu axe beaucoup sur la biodiversité au jardin bio ; alors que peux-tu nous en dire justement de cette biodiversité que tu mets en place d’un point de vue professionnel ?

Gilles Dubus le jardinier bio : Disons que pour moi c’est absolument essentiel. Je ne peux pas concevoir le bio sans biodiversité. Le bio n’est pas simplement de substituer aux produits chimiques des produits et préparation naturels tels que les purins, les décoctions etc … C’est aussi tout un état d’esprit, une globalité différente des choses.

Yannick Hirel : Tout à fait. C’est même des principes de permaculture cet état d’esprit.

Gilles Dubus le jardinier bio : Cela implique donc pour moi de respecter les équilibres naturels au départ, les mécanismes naturels. Toute plante, tout animal, toute forme de vie joue un rôle dans un écosystème car si nous enlevons l’un de ces éléments, c’est tout l’écosystème qui est perturbé.

Un insecte se nourrit d’un autre insecte qui va trouver le gite dans telle variété de végétaux et si nous enlevons l’un de ces éléments tout est perturbé et nous sommes alors obligés de traiter car il y a des déséquilibres qui sont là.

Yannick Hirel : D’accord et justement toi par rapport à cela tu utilise des produits naturels tolérés en agriculture biologique ou es-tu réticent face à eux ?

Gilles Dubus le jardinier bio : J’en utilise plus. J’ai utilisé comme pratiquement tous les agriculteurs bio de la bouillie bordelaise. Pour la culture des tomates et limiter l’apparition du mildiou, c’est assez indispensable surtout lorsque nous les cultivons en extérieur et il est vrai que c’est assez difficile de faire sans lorsque nous avons des centaines de pieds de tomates et que nous devons fournir des paniers bio qui est aussi notre gagne pain. C’est possible de faire sans avec quelques pieds par exemple dans un jardin-potager amateur, mais à une échelle de centaines de pieds il y a un moment où la maladie se met dedans enfin selon les saisons, et rare sont les saisons potagères où c’est indemne.

J’ai donc résolu ce problème en cultivant mes pieds de tomates uniquement sous abris. Sinon je n’en utilise plus du tout comme le souffre qui est pourtant utilisé en bio.

Yannick Hirel : Et pourquoi tu n’utilises plus ce genre de produit ? Tu penses qu’il y a un impact environnemental ?

Gilles Dubus le jardinier bio : Je ne sais pas trop pourquoi. Simplement j’ai beaucoup de chevreuils par chez moi, et ils adorent mes salades, mes choux … Il est vrai que les salades ont facilement des petites maladies qui abiment les feuilles en dessous ; et à un  moment je me suis dit “écoutes tu vas faire comme tout le monde tu vas mettre un peu de souffre pour les protéger”. Simplement je l’ai fait, pas de problème les salades étaient belles mais je me suis rendu compte que les chevreuils ne venaient plus manger mes salades toute l’année ; j’en ai conclu qu’ils n’apprécient plus les salades qui ont du souffre dessus.

Pour moi, je me suis dit que si les chevreuils n’aiment pas ça, mes clients ne vont pas aimer ça, moi non plus ou cela va nous rendre malade donc je m’en passe.

Yannick Hirel : D’accord.

Gilles Dubus le jardinier bio : Donc j’en suis revenu aux bases qui sont pour moi d’essayer de préserver un maximum toute cette biodiversité alors concrètement je laisse ce qu’on appel généralement des mauvaises herbes ou adventices pousser tout autour du jardin. Et comme un hectare ce n’est pas énorme mais c’est malgré tout une certaine surface, je laisse également des bandes enherbées entre les bandes de cultures potagères ; voici l’un des premiers points.

A l’intérieur de ces bandes il y a toutes sortes de végétaux mais aussi toutes sortes de vie, donc tout l’équilibre se recréer beaucoup plus facilement à partir de là. Cette année je n’ai pas utilisé un seul produit même pas de répulsif naturel à base de plantes contre les ravageurs et nuisibles.

Yannick Hirel : C’est formidable ça !!

Gilles Dubus le jardinier bio : Et mes cultures sont belles et indemnes de ravageurs, de maladies telles quelles soient.

Yannick Hirel : Ok, c’est à dire que toi tu as réussi à supprimer tout type de produits même ceux tolérés en agriculture biologique en les remplaçant simplement par la biodiversité, c’est super surtout à l’échelle d’un professionnel.

Gilles Dubus le jardinier bio : Par exemple, sur mes fèves cette année, j’ai désherbé en tout début de saison et ensuite j’ai laissé pousser les herbes entre les rangs de fèves ; donc il y avait des herbes folles aussi hautes que les fèves, et ces herbes hautes attirent un maximum de coccinelles. Ce qui fait que les pucerons qu’il y avait sur quelques pieds de fèves ont été rapidement éliminés ou tout au moins on été maintenus à un niveau qui n’impliquait pas de dégâts.

Yannick Hirel : Pas d’impact sur la croissance de la plante en faite ?

Gilles Dubus le jardinier bio : Non, enfin cela dépends des cultures après mais pour les fèves, j’ai désherbé au départ pour qu’elles puissent se développer correctement mais après les herbes qui poussaient à leurs pieds et même qui montaient plus haut n’ont pas empêchées la croissance et la bonne récolte par la suite. On considère que cela peut empêcher la croissance dans le sens où ça va prendre un peu des eaux et éventuellement des éléments nutritifs qu’il y a dans le sol mais tout cela c’est rééquilibré par le fait que d’avoir un enherbement cela maintient un sol bien humide.

Yannick Hirel : Oui, tout à fait aussi … et j’ajouterai personnellement qu’il y a tellement d’interaction entre les plantes qu’elles soient potagères ou justement spontanées que plus il y a de végétaux présent dans un milieu et plus ce milieu est protégé. C’est un peu les idées que je développais avec Nicolas Larzillière.

Gilles Dubus le jardinier bio : Autre élément important, mes fèves je ne les ai pas arrosées.

Yannick Hirel : Pas du tout du tout ?

Gilles Dubus le jardinier bio : Aucun arrosage ! Il y a eu un peu de pluie au printemps mais je n’ai fait aucun arrosage supplémentaire. Et pour ce qui concerne les éléments nutritifs, toutes ces herbes sur une année ce n’est peut être pas évident mais, sur plusieurs années on se rend vite compte que toutes ces herbes spontanées que nous allons faucher à un moment vont sécher sur le sol, que l’on va incorporer tout cela va être de la matière organique qui vont être là pour les cultures suivantes qui vont nourrir également les plantes. Donc le but serait aussi de ne plus emmener de produits pour nourrir les végétaux.

Yannick Hirel : Complètement d’accord avec toi, les mauvaises herbes laissées à même le sol permettent de nourrir le sol ! Et tu en mets une partie au compost ?

Gilles Dubus le jardinier bio : Oui j’en mets une partie au compost selon mes besoins et de mes possibilités au niveau du travail. De mieux en mieux, depuis que j’ai compris qu’il fallait travailler avec la nature et non pas d’essayer de combattre la nature ; c’est un point qui me semble essentiel en jardinage biologique ou en permaculture. Comme je le disais au début si travailler bio c’est juste changer les produits mais en travaillant de la même façon, cela n’a pas de sens car nous recréons les mêmes déséquilibres et lorsque nous tuons un insecte (ravageur) que se soit par des produits naturels ou des produits chimiques et bien nous le tuons cet insecte, d’accord ?

Yannick Hirel : Tout à fait.

Gilles Dubus le jardinier bio : Cela engendre un déséquilibre dans cette chaine alimentaire, dans cette biodiversité.

Yannick Hirel : Je suis tout à fait d’accord avec toi ; car jusqu’à maintenant, je n’utilise aucun produit même naturel car je n’en vois pas l’utilité sur mon espace de culture amateur. Mais je trouve que les conseils d’un professionnel tel que toi, nous montre que c’est aussi possible sur des grandes surfaces.

Gilles Dubus le jardinier bio : Oui, c’est possible et souhaitable, après je suis un peu un cas à part car nous sommes peu de professionnels à travailler de cette façon là. Certains arrivent chez moi et me dise : “ ouah, tu es complètement dépassé”. Mais non ça va.

Lorsqu’ils voient mon champ, il y a des mauvaises herbes partout… Mais même si les rendements sont peut être moindre je m’y retrouve car je n’ai pas de produits à acheter.

Yannick Hirel : Oui tout à fait, il y a aussi ce côté investissement. Car j’imagine que le budget produits doit être assez important surtout d’un point de vue professionnel.

Gilles Dubus le jardinier bio : Mais pour revenir sur ce que toi tu disais, un jardinier amateur peut tout à fait se passer de produits chimiques et naturels. Car je pense que c’est facile dans un petit potager d’avoir de la biodiversité ; on peut emmener des fleurs, malgré que ce n’est pas non plus une nécessité car il y a des fleurs naturelles. Par exemple pour la pollinisation, lorsque nous laissons des bandes enherbées la pollinisation est facilitée, les abeilles bourdonnent… Il y a toute une vie qui est présente, et je n’ai pas besoin d’apporter quoi que ce soit en plus.

Yannick Hirel : D’accord, mais justement par rapport au fleurs, certaines ont des effets répulsifs face aux ravageurs ou même justement peuvent les attirer à elles … Alors justement toi, tu en utilises de ses fleurs ou pas du tout ?

Gilles Dubus le jardinier bio : Oui, j’ai des Soucis.

Yannick Hirel : Peut être des capucines au potager ou des choses comme ça ?

Gilles Dubus le jardinier bio : Oui voilà, des Œillets d’Inde entre les pieds de tomates mais je le fais de moins en moins finalement car comme je te dis si nous avons un équilibre qui se fait nous n’avons plus besoin d’agir d’autre façon ; car les insectes sont déjà partout et via cet équilibre, les risques de maladies sont moins présents également et l’on a pas besoin d’emmener des fleurs pour contre-carrer quelque chose qui n’existe pas au final.

Yannick Hirel : Je comprends bien, de part cet équilibre que tu as réussi à mettre en place au fur et à mesure des saisons, tu as réussi à créer une sorte de symbiose au sein de ton champ.

Gilles Dubus le jardinier bio : Oui et non car cela ne fait que trois ans que je cultive. Il est vrai que niveau maladies, ravageurs, je n’ai pas eu aucun problème cette année. La première année un petit peu, la seconde un peu moins. L’année dernière déjà je n’ai traité qu’avec un peu de bouillie bordelaise sur les pieds de tomates après les avoir mis en place et après je n’ai plus fait de traitement. Le souffre je n’en ai pas utilisé par contre j’avais fait des pulvérisations de consoude, chose que je n’ai même pas faite cette année.

Yannick Hirel : Troisième année et rien du tout pour cette fois ?

Gilles Dubus le jardinier bio : En faite j’avais un petit problème technique car je devais changer la poignée de mon pulvérisateur mais je n’en trouvais pas alors je me suis dit je laisse tomber : on fait rien.

Yannick Hirel : Ok

Gilles Dubus le jardinier bio : Et finalement ce n’est peut être pas plus mal comme ça ; même si la consoude est un super produit et une plante aux multiples vertus.

Yannick Hirel : Comme tout ce qui est purin d’ortie, il possède des vertus intéressante ?

Gilles Dubus le jardinier bio : Et bien le purin d’ortie j’en suis un peu revenu car je trouve que cela booste trop la plante et mon observation me pousse à penser que cela attire des ravageurs donc je n’en utilise plus. La consoude contient plus de potasse, de phosphore, un peu d’azote pour éviter les carences avec un peu plus d’oligo-éléments donc plus équilibrée et l’expérience que j’en ai est bien plus positive qu’avec le purin d’ortie.

Yannick Hirel : D’accord, tu trouve cela beaucoup mieux alors. Mais franchement c’est impressionnant de voir un professionnel qui n’utilise pas du tout de produits tels qu’ils soient. Mais moi ma question est au début où tu as commencé as-tu mis des choses en place pour attirer cette biodiversité ? Des rondins de bois ? Des hôtels à insectes ?

Gilles Dubus le jardinier bio : Il y a des tas de bois et j’ai également des petits tas de pierres. Il y  en a un peu partout, ça peut être un peu le bazar par endroit mais il y a toujours un endroit où les insectes peuvent se nicher. Il y  a des couleuvres également ce qui me permets de ne pas avoir trop de problème de rongeurs, de mulots … J’ai vu une belle couleuvre il y a deux jours. Et tout cela participe à cet équilibre aussi.

Yannick Hirel : Tu dois en voir beaucoup des animaux, des insectes … ?

Gilles Dubus le jardinier bio : Ca grouille de vie chez moi, même les chevreuils que je tolère tant qu’il ne mangent pas tout …

Yannick Hirel : Tout à fait, mais justement tu leur en laisse une partie, c’est un peu l’une des philosophies du jardinage biologique et de la permaculture  ?

Gilles Dubus le jardinier bio : Tout à fait, nous ne sommes pas seuls sur terre et les animaux ont le droit de manger aussi ; bon après il y a des limites mais, après c’est pareil il faut trouver l’équilibre, essayer de discuter un peu avec eux.

Yannick Hirel : Je trouve cela vraiment intéressant de discuter avec toi car je pense que tu es l’un des rares maraichers bio à fonctionner comme cela.

Gilles Dubus le jardinier bio : Effectivement, nous ne sommes pas très nombreux à fonctionner comme cela, mais je trouve que ça refait un peu surface car aujourd’hui nous sommes un peu parti dans du bio industriel en donnant aux gars qui s’installent ou qui font une reconversion un itinéraire technique. Tu fais comme ci comme ça, tu traites 3 fois à telle période. Il est vrai que moi cela ne m’intéresse pas de travailler de cette manière. D’un point de vue intellectuel, je ne trouve pas cela très motivant, et puis ce n’est pas tenir compte du contexte de chacun et au final cela revient au même que de travailler comme les jardiniers conventionnels, ne tenant pas compte de la nature et du coup la nature passe au second plan, il faut produire, produire et produire encore … Et cela n’est pas ma conception des choses. Mais justement, il y a un mouvement qui retourne dans ce sens car j’ai écrit un petit article sur la ferme de Sainte Marthe qui met en place une formation destinée aux gens qui aimeraient jardiner en maraichage sur des petites surfaces.

Yannick Hirel : Et ton article c’est sur ton blog,  nous n’en avons pas encore parlé. Peux-tu nous faire une petite présentation de celui-ci ?

Gilles Dubus le jardinier bio : Oui, c’est un petit projet que j’ai en tête qui démarre avec un blog qui se nomme un jardin bio.

Yannick Hirel : Pour ceux que cela intéressent, je vous conseille vraiment d’aller y faire un tour.

Gilles Dubus le jardinier bio : Le projet de boutique est de diffuser en ligne des outils, des livres, des semences spécifiques au jardinage bio et au petit maraicher bio, des produits utilisables en bio même si moi je n’en utilise pas.

Yannick Hirel : D’accord, c’est un super projet ça et du coup ce sera accessible aux amateurs ou uniquement aux professionnels ?

Gilles Dubus le jardinier bio : Ce sera exclusivement réservé aux amateurs de jardin, mais aussi aux professionnels éventuellement.

Yannick Hirel : D’accord donc tu me dis que ce projet commence avec le blog mais tu penses le mettre en place d’ici combien de temps ?

Gilles Dubus le jardinier bio : Je ne sais pas encore mais au moins d’ici un ou deux ans, pas avant.

Yannick Hirel : D’accord, c’est vraiment le début du projet alors. En tout cas, je conseille à nos auditeurs d’aller voir ton blog qui est vraiment riche en informations.

Gilles Dubus le jardinier bio : Sinon j’ai un site de mon activité de maraicher, donc quand j’étais encore maraicher, les gens de ma région c’est à dire de Dordogne plus particulièrement du côté de Lalinde pouvait venir faire un tour et si cela les intéressait venir chercher des légumes au panier ou au détail.

Yannick Hirel : Merci pour ces précisions et dommage que tu ne sois plus en activité, beaucoup de personnes auraient surement appréciés tes bons fruits et légumes frais et sains, pour le coup sans aucun produit.

Gilles Dubus le jardinier bio : Frais c’est important de le dire et récoltés à maturité. Ce sont des légumes bios qui ont du goût car je préfère également des variétés anciennes et nous voyons la différence.

Yannick Hirel : Et justement tu peux nous en citer quelques unes de variétés anciennes par exemple pour les tomates ?

Gilles Dubus le jardinier bio : En tomates, il y a la Cœur de Bœuf qui est assez connue aujourd’hui, la Rose de Berne, la St Pierre et bien d’autres.

Yannick Hirel : Effectivement, il existe des centaines de variétés. Cela m’a fait vraiment plaisir de discuter avec toi.

Gilles Dubus le jardinier bio : Cela m’a fait plaisir aussi.

Yannick Hirel : Tu aurais un autre petit mot à donner à nos auditeurs ?

Gilles Dubus le jardinier bio : Si j’avais un conseil à donner sur le jardinage biologique c’est celui que nous avons abordé tout au long de notre discussion : la biodiversité en essayant de préserver la diversité qui existe déjà par chez vous et de jardiner avec la nature. D’éviter de travailler mécaniquement, moi j’ai un tracteur pour travailler la terre mais après j’ai un sarcloir à pousser pour sarcler entre les lignes, un semoir à pousser également. Après il n’y a plus de mécanisation à l’échelle d’un professionnel c’est normal. Dans un petit potager, je pense que ce n’est pas indispensable d’avoir un motoculteur, la grelinette est un outils formidable.

Yannick Hirel : Tout à fait d’accord.

Gilles Dubus le jardinier bio : Et c’est largement suffisant ; moi j’ai commencé à jardiner environ 200 mètres², et tout à la grelinette cela ne casse pas le dos contrairement à une bêche.

Yannick Hirel : Oui c’est sur, mais l’un des gros avantages de la grelinette est qu’elle préserve la vie biologique du sol. Personnellement j’adore ! Je trouve cela excellent et comme tu dis ça ne casse pas le dos. Nous n’avons pas l’impression de peiner.

Gilles Dubus le jardinier bio : C’est ça, et ça travaille bien la terre en douceur. Pour un potager familial en tous cas c’est parfait. Pour 1 hectare cela fait un peu beaucoup par contre je rêve de la retraite pour pouvoir me remettre à la grelinette.

Yannick Hirel : Cultiver à taille plus raisonnable alors ? Je te remercie vraiment d’avoir accepté ma demande d’interview. J’ai pris beaucoup  de plaisir à t’écouter et je pense que nos auditeurs/lecteurs aimeront aussi. Je te souhaite une bonne journée et je te dis à bientôt.

Gilles Dubus le jardinier bio : Merci à toi Yannick, cela m’a fait également plaisir et j’espère que j’ai été assez clair, et que j’ai donné envie de jardiner bio. C’est l’avenir de nos enfants qui est en jeu aussi.

Yannick Hirel : C’est sur je suis tout à fait d’accord avec toi. Au revoir Gilles et merci encore.

Gilles Dubus le jardinier bio : Au revoir Yannick et à bientôt.

Merci à vous de nous avoir écouter, j’espère sincèrement que cet interview vous a plu. N’hésitez pas à le partager autour de vous cela nous ferai vraiment plaisir Clignement d'œil