Bonjour à toutes et à tous. L’une des clés de la réussite d’un potager biologique, d’un jardin naturel ou encore d’un projet en permaculture reste la biodiversité. Je vous propose aujourd’hui d’aborder la définition mais aussi comment appliquer ce grand principe dans votre jardin-potager …
Biodiversité : définition
La biodiversité est l’ensemble des espèces animales et végétales présentent naturellement dans un milieu. Cet ensemble est différent selon les régions du monde. Cependant, la biodiversité se crée de manière tout à fait naturelle et permet de mettre en place un équilibre servant à nourrir et à abriter le monde vivant dans cet endroit donné. La biodiversité est donc composé de l’ensemble de la faune et la flore présente.
Un exemple de biodiversité au jardin :
Dans votre jardin que vous souhaitez entretenir sans produits chimiques, vous êtes dans un milieu naturel mais à la fois créé artificiellement de votre main. Cependant, la définition type de la biodiversité est justement « espèces animales et végétales présentent naturellement dans un milieu ». Mais …
L’ensemble des plantes potagères (fruits et légumes), des arbres, de vos fleurs préférées, arbustes etc … que vous vous empressez de planter dans votre jardin, ne sont pas présent naturellement et très souvent issus d’autres contrées. Ce qui est un peu contraire à la définition initiale. Cependant, c’est peut être la place de l’homme et sa capacité à agir sur son environnement qui peut permettre la création de milieu naturel (en l’occurrence son jardin) pour former cet ensemble d’espèces animales et végétales, afin de créer un nouvel équilibre naturel.
Mais pour que cela soit vraiment possible …
Comment favoriser la biodiversité en permaculture
Dans un premier temps, il faut partir dans l’idée du respect de tous les êtres vivants qui gravitent dans votre jardin-potager. Cela inclue bien entendu, les insectes et animaux visibles, c’est à dire que vous pouvez observer en surface mais aussi toute la vie « invisible » qui travaille dans le sol et qui est composée de bactéries, champignons et multiples animaux, insectes. Cela inclue également le respect des dits « nuisibles », ravageurs ou indésirables du jardin.
Et ce qu’il faut bien comprendre dans les mécanismes naturels, c’est que chaque individu, qu’il soit qualifié de ravageur ou d’auxiliaire remplissent une fonction écologique qui peut être très variés mais qui justement, forme cette biodiversité et cet équilibre naturel qu’on cherche tant à développer lorsqu’on est débutant(e) au potager.
De plus, ces NOUS, les jardiniers bio qui qualifions certains insectes de nuisibles alors que dans la nature, rien n’est vraiment bon ou mauvais ! Si nous prenons l’exemple des limaces, nous les voyons comme l’ennemi du jardinier numéro 1 mais … il faut savoir qu’elles remplissent également des fonctions importants dans le recyclage, elle participe à l‘aération du sol et sa composition via le mucus qu’elles déposent en surface du sol, ainsi qu’à l’amélioration de la terre via ces déjections etc …
Sans oublier que sans « nuisibles », d’autres espèces ne pourraient tout simplement pas survivre car très souvent, elles sont une source de nourriture à d’autres insectes (auxiliaires).
Quelques exemples :
- Les limaces sont le repas de certains oiseaux, des hérissons et bien d’autres espèces animales.
- Les pucerons sont la source de nourriture principale qui permet d’attirer les coccinelles et les syrphes etc …
La biodiversité du sol
Comme je le disais au début, c’est également une vie biologique souterraine qu’il faut préserver et favoriser. Parfois, on peut voir des plantes attaquées par des insectes, des maladies potagères, présentant des signes de carences etc … Cela est simplement le signe d’un certain déséquilibre qui se situe non seulement en surface (pour les insectes ravageurs, nous pouvons considérer que les auxiliaires ne sont pas assez favorisés) mais, également le signe d’un déséquilibre qui se situe dans le sol.
Une plante attaquée ou ravagée est une plante qui manque de certains éléments minéraux qu’elles ne peut trouver en quantité suffisante dans le sol. Ce problème peut se situer à différents niveaux (blocage physiologique, carence etc …) et ce n’est pas le but de cet article … Cependant, si dans un premier temps, vous favorisez la vie du sol, la nourrissez avec des apports de matières organiques, la protégez avec une couverture naturelle (paillage, feuilles mortes + tonte de pelouse, engrais verts …) et que vous lui offrez un milieu propice à son bon développement (correctement oxygéné). Vos plantes seront alors plus belles, plus fortes et plus résistantes aux attaques extérieurs.
Pour conclure sur la biodiversité
Afin de favoriser toute cette faune visible et invisible, il suffit d’axer sur la diversité des végétaux qui vont ainsi permettre de les abriter, les nourrir et donc de créer, à terme, un équilibre naturel entre les différentes espèces présentent dans votre potager biologique. Sans oublier que même les végétaux interagissent entre eux, s’échangent des éléments minéraux, les stocks, les restituent dans le sol au moment venu. C’est donc une erreur de ne pas multiplier la diversité des végétaux dans votre jardin-potager, mais aussi de ne pas laisser « les mauvaises herbes » se développer avec vos cultures potagères.
Simplement parce que ces herbes sauvages participent à cette biodiversité qui au final, se situe à plusieurs échelles du plus petit insecte recyclant la matière organique au plus grand qui remplit également sa fonction écologique.
L’important à mon sens est de combiner les éléments naturellement présents dans votre jardin (mauvaises herbes ou adventices, arbres, fleurs arbustes, ronce etc …) tout en ajoutant vos plantes potagères (souvent issus d’autres contrées) afin que toutes ces interactions puissent se produire, que l’ensemble de la faune puisse être favorisée, pour qu’à terme, un équilibre naturel ainsi que la biodiversité s’installe dans votre potager.
Et vous, comment voyez-vous la biodiversité dans votre pratique du jardinage ? Quelles sont les actions que vous mettez en place pour favoriser les insectes, animaux, les plantes etc … ?
Bonjour Yannick.
Ayant vécu 60 ans en ville dans le nord je découvre et j’apprends la vie à la campagne dans le centre.
C’est formidable l’organisation de la vie en général et aussi au potager, là, et grâce à vous, je prends le temps d’observer, je cherche à comprendre, à préserver etc…
Un grand merci à vous.
Bonjour Chantal,
Je vous remercie de votre commentaire 😉
Amicalement,
Yannick
Bonjour, j’ai trouvé votre article très intéressant et assez clair. Je découvre votre site sur les conseils d’un ami jardinier et j’apprends plein de choses. Merci pour votre partage. Patrice
Bonjour Patrice,
Merci à vous pour votre commentaire fort sympathique 😉 Je suis très content de savoir que mon blog vous apporte beaucoup et j’en profite pour remercier votre ami qui vous a orienté jusqu’à moi 🙂 Avec amitié et remerciements, je vous souhaite une très bonne journée
Yannick hirel
Salut Yannick, Il est top ton site. Je viens de le parcourir et le contenu est génial. A bientôt!
Bonjour
Moi je fait un petit jardin , car j’aime mangée de bon légumes frais
je suis venue au monde en campagne et mes parents ont toujours eu un jardin , ce n’étais pas de petit jardin mais de très grand , car nous étions 16 personnes en tous et j’ai toujours gardée c’est moment passer avec ma famille , j’ai perpétuée a mes enfants le
goût de faire un jardin et eux montre à leurs enfants comment c’est bon d’avoir des légumes frais et comment faire .
Rien n’est meilleur que des légumes que l’on as fait pousser soi même.
Merci pour votre site.
Marie-Claire
Salut Yannick,
Je ne suis pas sûr quele déséquilibre ne soit que le résultat de la main de l’homme.
Les conditions climatiques jouent un rôle important aussi.
Cette année, avec l’été particulièrement pourri, pas de guêpes, très peu de papillons et coccinelles et presque pas de pucerons.
Mais la végétation a parfois eu trop les pieds dans l’eau et les limaces, elles, ont bien rigolé.
Je passe d’autres incidences.
Alors je pense que de temps en temps il n’est pas plus mal de remettre un peu d’ordre sans pour autant créer des bouleversements notables.
Tout est dans la mesure.
@+
Christian.
Bonjour Christian,
Effectivement, je suis d’accord avec toi que notre époque connait des bouleversements climatiques qui jouent probablement un rôle dans certains équilibres. Pour ce qui est des pollinisateurs j’ai justement constater la même chose cette année. Mais là encore le temps est bien l’une des choses que l’homme ne peut pas contrôler mais comme tu le dis c’est plutôt pas mal de remettre un peu d’ordre en laissant je pense la nature reprendre certains de ses droits.
Merci à toi pour ton commentaire
A très bientôt
Yannick
Bonjour Yannick
Effectivement respecter la biodiversité et respecter tous les animaux qui contribuent à cet équilibre c’est aussi respecter la Création dans son ensemble.
Mais je mets un petit bémol (personnel) car j’ai une sainte frousse des serpents même si je sais que couleuvres et vipères ont leur utilité je n’aimerais pas en voir dans mon jardin
Bonjour Sylviane,
Je comprends ton bémol, beaucoup de personne n’aiment pas les serpents ou d’autre encore les araignées malgré toute l’utilité qu’ils et qu’elles peuvent avoir dans la biodiversité. Je pense que nous avons parfois peur car nous ne les connaissons pas trop ou que nous n’avons plus l’habitude de les voir au sein de notre paysage : Tandis que des anciens approche sans problème serpents et les attrape sans complexe 🙂
Un grand merci à toi Sylviane pour ton commentaire
Amitié
Yannick
C’est sûr que nous avons savamment déséquilibré les cultures, mais on ne peut pas non plus revenir en arrière. Le mieux est, me semble-t-il, de retrouver un certain équilibre…
Bonsoir Yannick,
Je n’y connais pas grand chose en potager mais il me semble
que trouver une véritable harmonie par la biodiversité relève de l’art…
et de l’inspiration.
A mon avis, l’état dans lequel on fait son potager influe aussi sur la
qualité des légumes.
Bonjour Hannah,
Effectivement, la façon de jardiner (avec ou sans produit) influe sur la qualité et le goût des légumes. Il y a également le fait d’avoir un sol vivant sous nos pieds qui apporte aux plantes plus de vigueur mais aussi le moment ou l’on cueille nos récolte car arrivé à un parfaite maturité permets de profiter de saveur…
Merci à toi pour ton commentaire et à bientôt 😉
Amicalement
YAnnick
Bonjour Yannick,
Je suis d’accord avec toi sur le fait que la biodiversité est très importante dans un jardin. Depuis que je suis dans ma maison actuelle, j’ai découvert des tas d’insectes que je n’avais jamais vus auparavant ou avec des tailles impressionnantes ! D’ailleurs, saurais-tu à quoi servent les libellules, à tout hasard ?
Je ne pense pas non plus que ce soit une bonne idée d’introduire des espèces qui ne vivent habituellement pas dans nos jardins…
En ce qui me concerne, je n’ai fait « qu’introduire » mon chat et il a décimé toute une famille de rouge-gorges très peu farouches… 🙁
C’est la dure loi du monde animal !
Bonne fin de semaine 🙂
Bonjour Nathalie,
Merci à toi pour ce commentaire 😉 Mince alors, les chats sont redoutable effectivement, pour ta question sur les libellules : je ne sais plus vraiment mais il me semble qu’elles se nourrissent de mouche, petits papillons… leurs larves aussi ont un rôle en mangeant les insectes aquatiques…
bonne journée à toi et à bientôt 😉
Amicalement
Yannick
Bonjour Yannick,
La biodiversité peut être perçue différemment selon le point de vue qu’on adopte :
– comme un simple assemblage d’espèces avec certaines qu’on utilise, d’autres qui nous gênent et dont on cherche à se débarrasser,
– ou plutôt comme un tissu vivant en mouvement (un « super-organisme »), qui ajuste sans cesse son équilibre, où chaque espèce a sa place et dont nous faisons partie.
Tu l’auras donc compris, je te rejoins dans ta vision de la biodiversité au potager !
Jérémie
Pour moi un potager bio sans biodiversité ne peut pas fonctionner! Si on veut arriver à un équilibre sans produits chimiques, il faut (il suffit de) se rapprocher du milieu naturel avec toute la diversité de plantes et d’êtres vivants possibles…
A plus, jojohaase
Bonjour Yannick,
un article intéressant, en ce qui concerne ta question, je ne pense pas que se soit une bonne chose d’importer des espèces végétales ou animales dans un milieu.
Nous pouvons citer comme exemple la tortue de Floride.
A bientôt,
David.
Bonjour Yannick,
Intéressant ton article.
En effet l’homme est souvent responsable des déséquilibres dans son milieu, en l’occurrence dans son potager. Par son action, un traitement chimique ou biologique revient au même au final, car nous détruisons un maillon de la chaine de régulation. Par exemple en tuant les pucerons, nous ne permettons plus aux coccinelles de se nourrir. Le ‘non faire’ serait donc préférable, c’est d’ailleurs ce que je fais dans mon potager. Il vaut mieux ‘laisser la part de la nature’ et laisser la biodiversité s’installer afin de réduire les risques de pertes. Mais nous sommes de toute façon dans un milieu ‘humanisé’, l’idéal serait encore d’avoir son potager à proximité d’une zone qui ne subit aucune action de l’homme.
Dans l’agriculture conventionnelle on fait tout le contraire, on met en place des monocultures qui finiront pas être attaquées ou malades (retour à l’équilibre naturel du milieu), donc qui finiront pas être traitées par l’homme. C’est même pire car on traite systématiquement en préventif pour éviter que les plantes ne tombent malades…
Enfin pour répondre à ton interrogation de la fin de ton article, il vaut mieux éviter d’amener des espèces non indigènes dans un milieu, nous avons d’ailleurs vu quelques dérives de la lutte biologique. Par exemple avec les coccinelles asiatiques.
Bonne journée
Aurélien
Bonjour Yannick,
Je suis, bien sûr, d’accord avec cet article.
Je propose à tes lecteurs de lire et éventuellement de commenter cette équation mathématique.
Trop de poissons rouges = trop de limaces!
Qu’est ce que cela veut dire?
Je pense qu’actuellement j’ai trop de poissons rouges dans mon petit plan d’eau. Ces poissons rouges doivent bien se nourrir. Ils mangent les œufs et les têtards de crapauds. Si je n’ai plus de crapauds dans mon jardin qui va manger les limaces?
Un seul petit déséquilibre peut avoir des conséquences redoutables.
La diversité, la biodiversité c’est capital!
Jenny
Bonjour Jenny,
J’aime beaucoup ta façon de nous montrer les choses ; effectivement un petit deséquilibre même léger peut avoir des conséquences.
Merci à toi Jenny
et à bientôt
Yannick