Bienvenue dans ce nouvel article de blog à travers lequel, j’aborde le sujet des associations et de la rotation des cultures au potager … Ce sont très souvent des questions que nous nous posons lorsque nous débutons. Mais est-ce vraiment important de se concentrer sur ça dans la planification générale de vos semis et de vos plantations ? Je vous donne donc mon avis mais aussi mon expérience personnelle sur ce point … Si à l’heure actuelle, vous vous demandez comment associer vos légumes entre eux, comment organiser une rotation des cultures etc … Ces conseils devraient vous aider à y voir plus clair mais surtout à adopter pratiquer des associations utiles pour gagner de la place dans votre potager, récolter plus de légumes sur une même parcelle tout en utilisant l’assolement quand cela est vraiment nécessaire …
Vidéo sur les associations et rotation des cultures au potager
Le casse-tête des associations au potager
Je reçois beaucoup de questions sur les associations et l’assolement par mail. Et effectivement, cela reste des questions que je me suis moi-même beaucoup posé lorsque j’ai commencé à jardiner. Cependant, avec le recul, je ne pense pas que cela soit vraiment des priorités. A mon sens, avant de vous demander comment associer correctement vos plantes entre elles et c’est tout le problème des tableaux d’association traditionnel. C’est qu’il repose très souvent sur des observations personnelles. Alors attention, je ne dis pas qu’elles ne sont pas vrai, certaines associations sont même très classiques …
Cependant, je vous suggère malgré tout de tester par vous même. Afin de voir de votre côté, dans votre environnement si tel ou tel association se vérifie chez vous, dans votre jardin. Car, dans l’éventualité où vous souhaitez vous lancer dans une planification parfaite d’association. Il faut avouer que cela devient très vite un vrai casse-tête parce que certains légumes que nous pouvons associer entre eux, peuvent ne pas bien s’entendre avec d’autres plantes de la même liste. Ce qui rend ces tableaux d’association très complexe à mettre en place.
Comment associer les légumes ?
A partir de là, et pour vous donner mon expérience personnel sur ce point. J’ai opté pour diversifier complètement mes végétaux dans mon jardin-potager. En mélangeant également tout ce qui est fleurs, aromates. Je vais revenir sur le sujet un peu plus mais c’est ce qui favorise la protection naturelle des cultures. Au delà de ça, mon avis est de mélanger également complètement les cultures entre elles plutôt que d’avoir des rangs « traditionnels » (par exemple) que des tomates à un même emplacement, toutes les courgettes bien alignées etc … Et c’est justement tous les préceptes de la permaculture, c’est d’essayer de diversifier complètement l’ensemble de vos plantes en les associant entre elles tout en faisant vos propres observations plutôt que d’essayer de suivre ces tableaux standards.
Personnellement, dans l’ensemble de mon jardin, j’essaie aussi de jouer sur les différents étages de végétaux … C’est un peu inspiré des systèmes de jardin-forêt. Car, dans la nature, dans les bois, on trouve différents étages de végétations. Ce qui forme un écosystème complet capable de s’autogérer. Et à travers lequel chaque plante va être à son étage et va pouvoir interagir avec les autres éléments de son environnement. De ce fait, dans mon potager biologique, c’est exactement cette démarche que j’essaie d’appliquer …
Deux exemples d’associations efficace au potager
Exemple 1 : Nous pouvons considérer que les tomates sont des cultures hautes. Au pied de ces dernières, je place simplement des salades, des aromates et radis. Qui vont ainsi pouvoir profiter du micro-climat entre guillemet qui se créé aux pieds des tomates. Les salades profitent non seulement d’ombre et de l’humidité dégagé. C’est également un atout intéressant pour retarder la montée en graines des salades et j’ai déjà tournée une vidéo sur le sujet mais l’un des principaux pilier est dans un premier temps, d’avoir des arrosages réguliers mais aussi de les planter à l’ombre, voir à la mi-ombre (voir article sur les légumes pouvant pousser à l’ombre). De cette manière, les salades ne seront pas matraqué par les rayons du soleil et la chaleur qui peut les faire monter en graine prématurément. Jouer sur les étages de végétations s’est également ne pas hésiter à faire grimper des plantes dans d’autres plantes.
Exemple 2 : Un association très connu sur ce point est celle des trois soeurs. Composée du maïs, des haricots à rame et de courges. Chacune des ses plantes va apporter quelques choses aux deux autres. Le maïs sert de tuteur aux haricots qui font partie de la famille des légumineuses. Cette famille a la particularité de capter l’azote de l’air. Et d’en restituer une partie dans le sol, ce qui sera profitable aux plantes environnante. Les courges vont plutôt avoir une action de couvre-sol limitant ainsi vos apports en eau. Conservant une bonne humidité au niveau du sol, limitant le phénomène d’évaporation et de lessivage des minéraux. Sans oublier que cet espace optimisé vous permet de récolter davantage de fruits et légumes sur une seule un même parcelle. Clairement, on peut gagner de la place via ce type d’association. J’en parle d’ailleurs dans l’un de mes ouvrages « Organiser son potager en toute tranquillité« . Et dans ma formation « Optimiser votre espace cultivable ».
Rotation des cultures dans un potager amateur
Au niveau de la rotation des cultures, au sein de nos jardins-potager amateurs, il est quasi impossible de pratiquer l’assolement d’une année sur l’autre et ceci pour plusieurs raisons … Tout d’abord, je suppose que vous ne cultivez pas un seul type de végétaux sur chaque parcelle. C’est généralement l’inverse dans la permaculture et le jardinage biologique. Une rotation des cultures pourraient être envisagé dans l’éventualité où vous réserveriez une culture pour une parcelle afin de les faire tourner année après année. Dans ce cas, on rentre dans le cadre de la monoculture.
Dans quels cas l’assolement peut être utile …
Personnellement, je préconise la rotation des cultures. Si par exemple, votre potager reste touché par certaines maladies récurrentes restant dans le sol et qui réapparaissent chaque année. Dans ce cas, il peut être intéressant d’éviter de replanter le végétal en question pendant plusieurs années. De manière à casser le cycle de vie de la maladie. L’assolement peut s’appliquer à certains ravageurs. J’en parlais justement dernièrement avec l’un de mes clients en coaching personnalisé, et il était infesté de nématodes sur ses oignons, échalotes et ail. Comme je lui disait, il y a plusieurs possibilités au final …La première, planter des oeillets D’Inde en préventif l’année prochaine. Car, les oeillets d’Inde ont la particularité de dégager dans le sol une substance qui se nomme Thiophène. Et qui permet d’éloigner les nématodes.
Casser le cycle de vie des maladies potagères et des ravageurs
Egalement, je lui disais d’essayer de casser le cycle de vie de ce ravageur, d’autant que c’est toujours très compliqué de lutter contre ce type de bêtes qui sévissent dans le sol tels que les larves de hannetons, les taupins etc … Surtout que la plupart des moyens lutte bio et naturelles ne sont jamais très très efficace. Dans ce cas, il peut être intéressant de mettre en place une rotation. Toujours dans le but de casser le cycle de vie. Au delà de tout ceci, il faut à mon sens également être observateur dans son potager car pour vous raconter une petite anecdote personnel à propos des pucerons …
Car, je me suis rendu compte que certains dits « nuisibles » se développent lorsque le sol est trop chargé en azote. Car, pour la petite histoire, j’ai une zone de « recyclage » dans mon jardin sur laquelle, je déverse mes tontes de pelouse etc … A quelques mètres de là, j’ai planté un jeune cerisier qui est constamment remplit de pucerons noirs. Cette observation pourrait à mon sens se vérifier pour les nématodes. C’est pourquoi il peut être intéressant de planter les cultures tels que l’ail, l’oignon ou l’échalote pour reprendre l’exemple de mon client après une culture gourmande tels que les tomates, les aubergines etc … qui auront entre guillemet épuiser le sol. Ce qui permet de cultiver ses légumes dans des sols un peu moins riches. Et peut être moins propices aux développements des nématodes.
Conclusion sur les associations et rotation des cultures
Pour résumer sur les associations et rotation des cultures, c’est de ne pas forcément penser aux associations et à la rotation des cultures comme indispensables mais plutôt axer sur la diversité des végétaux pour récolter davantage de fruits et légumes sur un espace cultivable, tout en combinant à vos plantes potagères des fleurs, des aromates etc … qui vont permettre de brouiller les pistes aux ravageurs dont certains repèrent leurs plantes hôtes par la vue et l’odorat. C’est en mélangeant et en jouant sur les étages de végétations qu’on peut obtenir ces effets répulsifs naturels. Diversifier pour augmenter la protection naturelle des cultures également en laissant se développer les « mauvaises herbes » qui vont participer à la biodiversité de votre jardin-potager.
bonjour
je viens de commencer un potager a faisant 6 parcelles par familles de légumes :
– alliacées
-apiacées et cucurbitacées
-astéracées
-brassiacées et fabacées
-chenopodiacees
-solanacées
J’ai préférer commencé comme ceci pour essayer un principe de rotation pour favoriser la famille qui suivra .
Qu’en pensez vous ?
Je vais essayer de mélanger par la suite ces familles pour créer un potager en permaculture qui favorisera au maximum la biodiversité de mon jardin.
Je précise que je paille copieusement parcelles et allées de mon potager pour garantir le gite et le couvert a la vie du sol et garder un maximum d humidité .
Bonjour Jérémy,
Cela me semble bon pour commencer 😉 Ensuite, reste à bien organiser le sens de rotation d’année en année en suivant idéalement un cycle de 4 ans.
Amicalement, je vous souhaite une bonne journée
Yannick
Bonjour.
Je fait de la monoculture sur chaque parcelle.
Je suis loin de faire une grande diversité de légumes.
1 parcelle pour les tomates, 1 pour les courgettes et concombres.
L’année prochaine, je ferai un peu de pommes de terre sur une autre parcelle et une autre de haricots.
Un peu sur chacune des salades. Et c’est tout.
Cette année, c’était la catastrophe, mauvaise rotation ?
Avez vous une idée de rotation, (je ne manque pas de place).
Cordialement.
Gérard.
Bonjour Gérard,
Merci de votre retour d’expérience … Effectivement, vous vous inscrivez dans la possibilité de réaliser des rotations via la monoculture. Pour bien faire, je vous invite à vous inspirer de l’image d’illustration de l’article que vous trouverez juste ici > https://au-potager-bio.com/wp-content/uploads/2019/06/association-et-rotation-des-cultures.png (cette image est extrait de mon livre « Organiser son potager en toute tranquillité »).
Amicalement, je vous souhaite une bonne journée
Yannick
et vous marchez ou pour cueillir , attacher, surveiller vos tomates ?
Pourtant je laisse 1 m en tous sens entre les pieds, mais dès qu’ils grandissent la circulation est quand même compliquée, surtout en laissant 3-4 branches.
Bonjour Cmag,
Alors pour marcher, je me réserve des allées spécifique afin de ne jamais piétiner le sol, ainsi j’ai des parcelles bien définit et constantes. Pour cueillir, attacher et surveiller, mes parcelles sont justement accessible intégralement car, je prévois environ 1m20 de large 🙂 Par contre, effectivement en ne taillant pas les pieds de tomates, on se retrouve rapidement avec une sorte de buisson, dans ce cas, pour l’extérieur (hors serre), je prévois des tuteurs supplémentaires entre les plants en donnant aux plants une certaines souplesse (en clair, les branches ne sont pas serrées contre le tuteur mais la ficelle va simplement maintenir les branches) et sous serre, dès que les branches sont assez grande, je les attache à la tête avec une petite ficelle que j’attache sur le haut de la serre, au fur et à mesure de la croissance, je réajuste de manière à ce que les branches restent droites 😉
Bonjour Yannick,
Grand merci pour cet article sur la rotation des cultures et l’association des cultures dans un jardin potager. il y a bien des procédés innovants auxquels j’aimerais bien connaître davantage. Merci en tout cas de lancer ce sujet et le débat y afférent.
Semer des salades au milieu des tomates, mais alors quid du paillage ?
je suis ce blog assiduemment et j’ai été convaincu de l’intérêt du paillage: j’étale du foin au pied des tomates sur tout la surface, car j’a’i lu aussi qu’il est néccesaire de couvrir entre les rangs.
alors faire un semis au milieu devient compliqué …
Bonjour Cmag,
Il suffit simplement d’écarter le paillage pour réaliser le semis et une fois les jeunes plants développer, replacer le paillage 😉
Amicalement,
Yannick