Bonjour à toutes et à tous ! Aujourd’hui, j’ai le plaisir de recevoir un article invité consacré à la permaculture. J’ai déjà souvent eu l’occasion d’évoquer ces principes et ma façon de jardiner au naturel. Si vous êtes débutant(e) en permaculture, vous trouverez ci-dessous les bases et les premières clés pour démarrer votre jardin-potager avec cette approche qui s’inspire des mécanismes naturels de dame nature. C’est surtout l’ensemble de la réflexion lors de la conception qui est importante et essentielle, d’où l’importance de bien se former avant de se lancer afin de mettre les choses en place une fois pour que le jardin vive en auto-suffisance avec peu d’intervention humaine. La permaculture permet d’aller dans le sens de la nature, de créer des écosystèmes dans votre jardin et ceci qu’importe la taille de ce dernier.
Pour commencer …
C’est quoi la permaculture ?
Plus qu’une nouvelle tendance, la permaculture est plutôt une philosophie, une façon d’appréhender le monde et la nature. L’idée est que les animaux, insectes, êtres-humains mais aussi plantes et micro-organismes vivent en harmonie dans un environnement sain et auto-suffisant. Comment ? Très simplement en s’inspirant du fonctionnement des écosystèmes mais aussi des savoirs-faire traditionnels. La permaculture est donc aux antipodes d’une nouvelle tendance, c’est plutôt un retour aux sources et à l’essentiel !
Les origines de la permaculture
La permaculture est le fruit de la réflexion de deux personnalités : David Holmgren, concepteur écologique et essayiste australien ; et Bill Mollison, scientifique australien engagé dans la cause environnementale. Ils ont chacun posé leurs principes de la permaculture.
Bien loin des jardins Français ou Anglais stricts et figés, où seule l’esthétique compte, on peut dire que la permaculture nous permet de revenir aux fondements du jardinage biologique, dans sa forme la plus pure. Mais pas forcément la plus simple de part les nombreuses questions qu’elle suscite.
Débuter un potager naturel
Si vous avez envie de vous adonner à la permaculture, il faut savoir par où commencer et suivre pas à pas une certaine méthodologie. Même s’ils demandent, in fine, moins de soins que les jardins traditionnels, les jardins en permaculture demandent plus d’attention et de temps de conception.
Les principes de bases pour débuter
1. Observer et interagir : Chaque permaculteur doit avant tout être un observateur et interagir avec son milieu. Il est important de connaître et comprendre les mécanismes, le fonctionnement de la nature et de l’environnement dans lequel le jardinier évolue pour travailler au mieux avec elle.
2. Collecter et stocker l’énergie : Lorsque l’on utilise la permaculture, on devient des gestionnaires d’énergies. Entrent en compte l’énergie solaire, la gravité mais aussi la photosynthèse, qui est en quelque sorte l’énergie des plantes.
3. Obtenir une récolte : C’est une priorité et un principe relativement simple. Certains végétaux seront récoltés et utilisés. Il peut s’agir de légumes, des plantes aromatiques mais le principe peut aller bien plus loin que cela avec les plantes sauvages comestibles etc …
4. Utiliser et valoriser les services et les ressources renouvelables et biologiques : C’est une priorité ! Avant d’utiliser des ressources fossiles ou minérales, il faut chercher à utiliser au maximum les matières qui vous entoure.
5. Ne pas produire de déchets ou tout déchet est une ressource inexploitée : Ce que l’on produit peut être réutilisé. Nous pourrions aller jusqu’à dire que “Rien ne se crée, rien ne se perd, tout se transforme” !
6. Privilégier les petits systèmes intensifs et les solutions lentes : Un petit système va être beaucoup plus productif qu’un système trop étendu ou complexe que vous ne pourrez pas contrôler. L’objectif est alors de privilégier les petits espaces mais de les optimiser au maximum.
7. Utiliser et valoriser la diversité : La biodiversité est à la fois un but mais aussi un outil pour concevoir des systèmes durables.
8. Utiliser et valoriser l’effet de bordure : C’est la zone d’interface entre deux écosystèmes. Cette rencontre entre deux biotopes est extrêmement productive, et il faut favoriser cet effet au maximum.
9. Un travail à fournir est le résultat d’un besoin non rempli par le système que vous avez créé : L’intérêt de la conception, du design d’un jardin (élément clé de la permaculture) est de créer des systèmes autosuffisants. La main de l’homme ne sera pas nécessaire ou limitée. Bien sûr, un peu de maintenance ou d’agrémentation sera utile et autorisée.
bonjour à tous,
excellent article, et je pense vraiment qu’il faut de plus en plus aller dans cette direction
Il est vital de consommer autrement et c’est grâce à ce genre d’article qu’on pourra changer les choses
Bravo !
Charlotte
Un sujet des plus intéressant. Car je ne tourne plus quand je jardine et je fais mon plan mais sinon vas-y pas je te dis vers plantes pour créer un écosystème complet. Je fais attention je t’ai déjà dit je finisse pour utiliser les outils dans le respect de la nature comme les biofourche
Merci pour ton article super intéressant
Merci beaucoup pour votre réponse, c’est en effet à voir.
Bon 1er mai et bon muguet
Charlotte
Bonjour Yannick,
J’apprécie beaucoup toutes les photos de jardin en permaculture et je lis avec grand plaisir tous les articles la concernant… mais… il y a un Hic pour moi… mon potager est un grand bac sans fond de 8,8 m² avec déjà installés depuis plusieurs années : 5 coussins d’œillets, un gros pied d’oseille et un très gros artichaut de près d’1,50 mètre d’envergure… donc je suis obligée de planter serré ! Malgré tout, l’an dernier, j’ai quand même pu approvisionner mes voisins en tomates, poivrons, concombres, melons, cardes, courgettes… Cette année je vais diversifier avec des légumes perpétuels : poireau, choux Daubenton, oignon Rocambole et naturellement comme d’habitude, tomates, cardes, courgettes et poivrons… Y aurait-il un légume que vous pourriez me conseiller ?
Merci encore de vos partages
Charlotte
Bonjour Charlotte,
Tout d’abord, merci de votre commentaire 🙂 Je trouve déjà très bien de pouvoir planter autant de légumes. Par rapport à votre espace, il pourrait être intéressant d’essayer de cultiver des plantes à croissance rapide en première partie de saison, tels que des épinards ou encore des navets. Ces plantes peuvent aussi être resemé après vos récoltes d’été vers le mois d’octobre. Vous pouvez regarder dans la rubrique semis et plantations mois par mois en haut de la page pour voir ce qu’il est possible de faire au potager aux différentes périodes 😉
En espérant que cela vous sera utile, je vous souhaite une excellente journée
Amicalement,
Yannick
Salut Yannick !!
Comment vas tu depuis le temps ? Super ton article. En ce qui me concerne moins j’interviens mieux c’est. J’ai cette philosophie et je m’aperçois que j’en fais de moins en moins d’années en années. Je continue à faire des plantations de fleurs de partout dans mon potager. Le but ce serait de planter mes légumes au milieu des fleurs. Cela devrait être joli e et en plus ça attirera les auxiliaires. Comme je dis souvent je cultive mon potager comme une forêt. Je suis assez satisfait du résultat et chaque année j’améliore. Tu te rends compte depuis maintenant quelques années je n’arrose plus, je ne taille plus mes tomates et je n’arrache plus l’herbe (Juste un peu en début de saison). Après si certaines poussent au travers du paillage je laisse pour donner ce coté sauvage. Finalement ce qui me prend le plus de temps c’est la récolte et récupérer de la matière pour le paillage. Grâce au temps économisé je peux tranquillement observer ce qui se passe dans mon potager. Merci Yannick pour ce partage. A bientôt !! Amitiés. Jean Claude.