Vous cherchez des solutions pour lutter naturellement contre les doryphores ? Le doryphore fait très certainement partie des ravageurs les plus redoutés par les jardiniers ! Personnellement, depuis le temps que je jardine, j’avais eu la sensation qu’ils étaient un peu moins présent dans le jardin à une certaine époque mais, depuis deux-trois ans, j’ai la sensation inverse et chaque saison, mes feuilles de pommes de terre sont grignotées ! N’oublions pas que les doryphores n’auraient jamais dû arriver en Europe. C’est d’ailleurs pour cela qu’ils n’ont pas beaucoup de prédateurs naturels pour réguler leur population et prolifération. Cependant, il y a des solutions naturelles qui peuvent être utilisées en permaculture. Avant d’en parler, parlons un peu de l’histoire des doryphores et leur cycle de vie …
Le cycle de vie des doryphores
Le doryphore est un coléoptère qui sort du sol au printemps, après avoir hiberné durant l’hiver. Il commence à pondre des œufs seulement dix jours après sa sortie d’hibernation. Les larves éclosent une semaine après la ponte et s’enfoncent dans le sol après avoir subi trois mues. C’est ainsi qu’elles se transforment progressivement en nymphes, puis en adultes. Dans le nord de la France, on estime qu’il n’y a qu’une seule génération annuelle de doryphore. Mais dans le sud du pays, il peut y en avoir deux, en raison des conditions climatiques plus favorables. Lorsque l’été au jardin-potager touche à sa fin, les adultes s’enfouissent à nouveau dans le sol et le cycle continue …
D’où viennent les doryphores ?
Les doryphores, qui portent le nom scientifique de Leptinotarsa decemlineata, sont originaires d’Amérique, et notamment du Mexique ainsi que des États-Unis. C’est aux alentours des années 1920 que ce petit nuisible est arrivé en Europe, un peu par accident. Cette infestation involontaire fut provoquée par l’importation de pommes de terre en provenance des Amériques, à la fin de la Première Guerre mondiale. À cette époque, le coléoptère a ravagé des champs entiers de pomme de terre … En bref, ils s’en sont donné à coeur joie !
Un insecte vorace
Et malgré les précautions et les mesures prises, les doryphores sont parvenus à envahir l’Europe. Aujourd’hui, on en recense près de vingt-cinq mille espèces différentes. C’est d’ailleurs dans ces cas-là qu’on se rend compte du gros problème d’introduire des espèces venus d’autres contrées, car, elles n’ont généralement pas ou très peu de prédateurs naturels pour les réguler, leurs proliférations est souvent très importantes et sans freins. D’ailleurs, on se retrouve exactement dans le même cas avec les frelons asiatiques.
Les dégâts causés par les doryphores
Les doryphores s’installent sur des plantes-hôtes, qui sont généralement les cultures de pommes de terre, les aubergines, et certaines solanacées (piments, poivrons, tomates). Les larves comme les adultes se nourrissent des tiges, des feuilles, des racines et des tubercules de ces plantes-hôtes. C’est ainsi qu’ils et elles ravagent les cultures, mais cela dépends également du nombre qu’ils sont car, pour la petite histoire, il m’est déjà arrivé d’en voir quelques uns sur quelques plants de pommes de terre sans que cela nuisent réellement à mes récoltes. Via mes observations, Je pense qu’il arrive peut être à cause (ou grâce aux conditions climatiques du moment), que les plantes-hôtes semblent parfois tolérer la présence des doryphores et les dégâts restent modérés.
Ma vision du jardinage
Dans ce cas, je n’interviens pas forcément … Cette vision est celle que j’applique généralement pour l’ensemble des espèces vivantes dans mon jardin. Cependant, pour les doryphores, je vous recommande de rester vigilant(e). Voir même de ne pas hésiter à utiliser les méthodes de lutte naturelle dès les premières apparitions. Car, ils peuvent très rapidement proliférer et devenir problématique pour vos cultures. Etant donné qu’ils s’attaquent aux feuilles. Les plantes ne pourront plus produire autant de photosynthèse qu’elles le devraient et qui permet d’élaboration de la sève élaborée. De ce fait, la croissance et la production des végétaux s’en retrouve freinée.
Les méthodes naturelles pour s’en débarrasser
Il est possible d’avoir recours à des solutions naturelles pour venir à bout des doryphores et des dégâts que ces petites colonies génèrent sur vos cultures de pommes de terre. D’un point de vue générale pour lutter contre les attaques d’insectes qu’on qualifie de ravageurs. La meilleure solution reste de favoriser la biodiversité, d’associer les végétaux. Afin d’obtenir une grande diversité de végétaux dans votre jardin. Pour cela …
Prévenir l’apparition des doryphores sur vos cultures
Dans nos jardins biologique, il est toujours préférable de prévenir les infestations d’insectes et de nuisibles. Plutôt que de tenter de lutter contre ou de traiter systématiquement via un produit biologique et naturel. C’est pourquoi la prévention est aussi importante. En premier lieu, il convient de favoriser la biodiversité dans le jardin. Et d’axer sur la diversité des végétaux. De façon à attirer les prédateurs naturels des doryphores tels que les carabes ou encore les oiseaux qui peuvent en faire un met de choix … Pour cela, il convient d’installer des nichoirs, des abris à insectes ainsi que, des haies champêtres, mais aussi d’éviter les traitements chimiques bien entendu …
La rotation des cultures
D’autre part, et si vous pratiquez la monoculture, il peut être intéressant de pratiquer la rotation des cultures, afin d’éviter ou de réduire la reproduction des doryphores dans le jardin d’une année sur l’autre (bien que personnellement, j’ai un doute sur l’efficacité de l’assolement pour les doryphores). Je pense également que le paillage peut retarder l’arrivée des doryphores dans le jardin d’après mes observations, tout comme la période de ponte. Les prédateurs naturels du doryphore pourront alors s’attaquer directement aux larves et aux œufs, et les éliminer plus facilement.
Les associations à effets répulsifs
Certaines plantes et divers végétaux ont la capacité d’éloigner les doryphores des cultures sensibles. Les associer et les implanter dans le potager est un bon moyen de prévenir l’arrivée et le développement de l’insecte sur vos cultures. Pour cela, plusieurs associations sont possibles. La première consiste à semer du lin bleu annuel entre les rangs de pommes de terre. On peut aussi planter des oeillets d’Inde, de la ciboulette, du raifort, de l’ail, des soucis ainsi que de la tanaisie et des pétunias près des plantes sensibles. Enfin, la datura (attention si vous avez des enfants, cette plante est toxique) et le ricin plantés au bout des rangs de légumes peuvent aussi être une solution à envisager.
La meilleure méthode contre les doryphores
Le ramassage manuel des insectes, des larves et des œufs est la meilleure méthode contre les doryphores. C’est d’ailleurs, la première solution que je suggère pour lutter contre cet insecte. Cependant, cela demande une régularité dans l’action afin de les éliminer petit à petit jusqu’à disparition.
Les autres solutions
Vous pouvez aussi appliquer une pulvérisation d’infusion d’ail [dilution à 5 %] sur les plants atteints. Utiliser les nématodes, des vers microscopiques qui s’attaquent aussi bien aux larves qu’aux doryphores adultes. Si aucune de ces solutions ne fonctionne. Il est encore possible d’utiliser un insecticide biologique au Bacillus thuringiensis. Attention à bien respecter les consignes d’utilisation pour ne pas endommager vos plantes.
Conclusion
Ce n’est pas vraiment pas simple de s’en défaire … A mon sens, seul le ramassage manuel aura un réel impact et cela permet d’être également ciblé dans votre action. Je m’explique … Les traitements même biologique ont tendance à détruire d’autres espèces, ce qui doit être le moins utilisé possible à mon avis ou alors avec parcimonie. Comme je vous le disais dans le paragraphe précédent à propos de la lutte manuelle, il faut le faire régulièrement, tous les 2 jours environ et ceci jusqu’à ce que vous ayez régulé la population et diminuer les dégâts … Avez-vous éventuellement d’autres solutions à partager pour lutter contre les doryphores au potager ? N’hésitez pas à utiliser les commentaires …
j’ai vu sur certain sites que l’urine dilué était un bien fait pour les plantes
étant sur une base acide (je pense au vinaigre ) est ce que dans le cas des doryphores cela pourrait apporter quelques choses ? si oui a qu’elle saison ?
bonjour cher amis jardiniers
cette année j’ai utilisé une méthode similaire au ramassage manuelle à la différence qu’au lieu de les ramasser à la mains je les est brûlés a la lampe a souder
intervention chirurgicale à feu doux
le premier passage est assez long mais les suivants sont rapides tir a vue c’est même amusant
bon n’insistez pas trop sur le feuillage mais accompagné d’un bon arrosage ça a l’ai de fonctionner
j’ai remarqué que la charlotte était plus contaminée que la rosabelle peut être faut il faire une rotation annuelle avec les différentes sortes de plants pour tromper les petites bêtes ?
Souvent le gens qui ont des doryphores ou autres pucerons, c’est à cause d’un déséquilibre de la terre, trop d’ azote , fait pousser les feuilles et c’est ce que mangent les bestioles,, je ne met pas de purin d’orties dans mon jardin, mais du purin de consoude, les orties agissent sur les feuilles, la consoudes sur les « fruits », l’ apport n’est pas le même alors plus d’orties chez moi depuis plusieurs années, et jamais de pucerons , ni doryphores.par contre j’y ai beaucoup d’ oiseaux, et je met des abreuvoirs au jardin.
Bonjour Brocéliande,
Merci de votre partage d’expérience 😉 Je pense que vous avez raison car, j’ai fait la même observation au niveau des pucerons. Concrètement, j’ai des arbres fruitiers et l’un d’eux est placé à proximité de ma zone de recyclage des tontes de pelouse. Ce dernier est régulièrement envahit contrairement aux autres arbres de la même espèces … Bonne journée à vous et à bientôt
Yannick
bonjour: je peux vous assurer que semer du lin est efficace en tout cas c’est ce que j’ai constaté depuis 4 ou 5 ans que je le fais, je n’ai plus vu de doryphores et c’est mieux que d’avoir à les ramasser Astuce: acheter des graines de lin à germer dans un magasin bio reviens bcp – cher que d’en acheter chez un semencier
Bonjour et merci pour cette article, je me permet de le compléter, deux pratiques peuvent vous aider à vous débarrasser des doryphores
-1er : planter sur paille avec litière de gazon frais, cela permet de ne pas travailler le terrain et donc ne pas faciliter l’hivernage des adulte (et c’est moins fatiguant et protecteur/créateur de la vie du sol)
-2em :Planter de la nepeta cataria (herbe à chats on peut utiliser la critriodora aussi), tanaisie, menthe poivrée, et absinthe en hachée régulièrement et épandre fraîche sur le feuillage de pomme de terre, en plus de la présence des plants, et ce dans la période habituelle d’infestation
bon jardin à tous
Salut François !!
Merci pour ce complément que je ne connaissais pas. Bonne journée !!
Bonjour François,
Super conseil très complémentaire et pertinent effectivement 😉 Je vous remercie de votre partage …
Bonne journée
Yannick
Bonjour et merci pour cet article intéressant. J’ai effectué le ramassage manuel des doryphores cette année, mais qu’en faites vous ensuite ? Quelle est la meilleure façon de les détruire, sans être trop cruel ?
(désolée, mais « tuer » même un insecte s’avère difficile pour moi, d’où ma question)
Bonjour Carine,
Alors effectivement, je peux vous comprendre … Personnellement, je n’aime jamais trop « tuer » un insecte même si ce dernier est ravageurs. D’ailleurs, j’axe beaucoup ma conception du jardin dans l’optique de laisser la nature se réguler d’elle-même. Bien sûr, cela passez par quelques points pour mettre en place et favoriser les mécanismes naturelles. Cependant, le ramassage manuelle est souvent associé à la destruction de l’insecte. Dans le cas du doryphores, j’ai moins de scrupules car, il n’est pas vraiment de nos contrées, il a très peu de prédateurs naturels … C’est un peu comme le frelon asiatique.
Bonne journée à vous
Yannick
Et oui Yannick il faudrait que ce petit peuple animal s’équilibre entre eux. Avec de la persévérance on va y arriver.
Salut Yannick !!
Je privilégie la solution du ramassage manuel. En prévention je pulvérise une décoction d’ail à raison de 100 grammes par litre d’eau. La tanaisie est excellente aussi mais le datura est encore plus efficace car les doryphores en raffolent mais ensuite c’est leurs morts assurées car les substances toxiques contenues dans cette plante leur est fatale. L’inconvénient du datura c’est qu’il prend beaucoup de place à l’âge adulte. Il faut compter un mètre minimum en tous sens.