Diversifier ses cultures pour un meilleur équilibre

Bonjour à toutes et à tous, vous vous souvenez surement de Gilles Dubus le jardinier bio du blog Un jardin bio et ancien maraicher bio de Dordogne ; et bien j’ai une nouvelle fois la chance de l’accueillir sur ce blog à travers un article qu’il a accepter d’écrire pour nous afin de partager son savoir avec nous, amateur de jardinage biologique et de permaculture, je vous laisse le découvrir …

Je tiens tout d’abord à remercier chaleureusement Yannick pour m’avoir donné l’opportunité de publier cet article sur son blog.

Je m’appelle Gilles DUBUS allias le jardinier bio et j’exerçais la passionnante profession de maraicher bio. Je suis également l’auteur de l’ouvrage « Mon potager au naturel« .

La biodiversité au potager biologique

Plusieurs articles sur ce blog ont déjà  mis l’accent sur la biodiversité au potager biologique. La préservation de zones sauvages est en effet essentielle pour espérer des cultures saines sans effectuer de traitement, pour repousser naturellement les dits « nuisibles », ravageurs ou indésirables du jardin mais aussi pour favoriser les auxiliaires, précieux allié du jardinier biologique.

Mais je souhaite ici mettre d’avantage l’accent sur la diversification des cultures. J’ai fait un choix de cultures diversifiées, non seulement parce que cela répondait à  mon mode de commercialisation par panier, mais aussi parce que c’est, je pense, une condition primordiale au bon équilibre d’un espace cultivé.

Multiplier les interactions entre les végétaux

La complémentarité des différentes strates de végétation (arbres, arbustes, cultures hautes, cultures basses) permet d’attirer et de procurer un habitat aux différentes formes de vie animales, aux insectes que ces derniers soient auxiliaires ou nuisibles.

Les oiseaux par exemple vont nicher plus particulièrement dans les arbres et arbustes alors que de nombreux  insectes privilégieront  les cultures légumières ou aromatiques. Certains végétaux vont favoriser la pollinisation, d’autres serviront de garde-manger…

Les associations bénéfiques dans un jardin bio

La diversification des cultures permet également des associations bénéfiques (comme planter des poireaux et carottes par exemple), elles sont aussi fort utiles au bon équilibre d’un jardin bio.

Dés lors, il semble évident qu’un jardinier bio qui aura pour objectif de ne pas traiter devra intégrer dans son jardin des arbres ornementaux, des arbres fruitiers, des culture légumières et aromatiques variées ou encore des fleurs.

Aujourd’hui de nombreux professionnels du bio choisissent de se spécialiser sur une ou quelques cultures. Il est en effet à priori plus aisé d’être performant sur une culture spécifique : meilleure technicité, outils adaptés, suivi plus facile … Pourtant, malgré un savoir-faire pointu et un équipement adapté, on peut constater que la plupart n’ont pas d’autres choix que de traiter à l’aide de préparations naturelles ou bien tolérés en agriculture biologique, d’abord en préventif, puis bien souvent en curatif. Ceci est, j’en suis persuadé, la conséquence directe du manque de diversité végétale.

Comment diversifier les cultures dans un potager amateur

Bien sûr, un jardinier bio amateur n’a aucun intérêt à se spécialiser. S’il dispose de suffisamment d’espace, il pourra implanter quelques arbres fruitiers, planter des fruits à baies, des aromates et des fleurs vivaces en bordure de son potager. Il aura soin également d’intercaler cultures potagères, aromates et fleurs annuelles (si possible en mélangeant également les cultures de différentes tailles) sur son espace cultivé.

En combinant ainsi diversité des cultures et zones sauvages, le miracle de la Nature opère. On peut dés lors observer une régulation des populations d’insectes souvent considéré comme nuisibles tels que le contrôle des pucerons, diminuer les problèmes de limaces. La chaine alimentaire n’est plus perturbée et les choses s’équilibrent d’elles-mêmes. Plus aucun traitement n’est nécessaire.

Je vous remercie de m’avoir lu, j’espère que cet article vous a plu ; c’est pourquoi, je vous invite à réagir à travers un commentaire.