Dès lors que vous souhaitez faire vos propres semis de légumes bio, à chaque stade de croissance, vos plantes ont des besoins particuliers et certains plants nécessite un repiquage intermédiaire. Cette étape consiste à transplanter une jeune pousse ou jeune plantule dans un contenant plus grand afin de favoriser son développement jusqu’au moment de la plantation. Les semis en alvéole, en terrine ou autres contenants de base « petits » qui offre juste assez d’espace pour la germination et le développement des premières feuilles devront être repiqués à un certains moment dans des godets (par exemple), généralement au stade 4 feuilles ou 2 feuilles « vraies ». Cette opération peut être assez délicate à réaliser … De ce fait, en amont, il peut être intéressant de choisir la bonne méthode pour faire vos semis car, certaines d’entre elles peuvent vous permettre d’amener les plants du semis jusqu’au moment de la plantation sans avoir recours à cette pratique du repiquage. Simplement en ajoutant du terreau au fur et à mesure de la croissance de vos plants … Voyons comment ensemble comment faire concrètement …

 

L’évolution de ma technique de repiquage

Tout d’abord, avant de parler technique, j’aimerai partager avec vous 2 vidéos sur le sujet afin de vous montrer l’évolution entre mes débuts à travers une ancienne vidéo datant de la création du blog et une seconde vidéo avec ma méthode actuelle (plus récente et que j’utilise toujours à ce jour) …

 

Vidéo 1 : Mes débuts en repiquage

 

Vidéo 2 : Ma méthode actuelle depuis des alvéoles

 

Comment réussir un repiquage intermédiaire

Lorsque j’ai débuté, j’avais tendance à semer en poquet afin d’augmenter mes chances de germination. Cela consiste à semer plusieurs graines dans un même contenant. L’inconvénient de cette méthode de semis est qu’une fois sorti de terre, il faut supprimer les plants en trop si tout à germer (ce qui peut être considéré comme une forme de gaspillage de semences). Cependant, le poquet peut aussi être vu comme une façon de choisir par la suite, le plant le plus beau et qui vous semble le plus vigoureux. Avec le temps, et dès lors que je me suis tourné vers les systèmes alvéolés, le poquet devient inutile car, les alvéoles sont justement conçu pour placer une seule graine par contenant. Rien n’empêche ensuite de faire une première sélection des plus belles plantes en ne repiquant pas tout.

 

Sélectionner les plus beaux plants

Sur ce point, et à chaque étape de croissance de mes plants de tomates, d’aubergines, de poivrons et de piments, je sélectionne de manière à ce qu’au moment de la plantation, je me retrouve uniquement avec les plants les plus vigoureux et résistants. C’est un peu comme une chaine de test, un contrôle qualité au fils du temps. Ce qui évite bien des problèmes par la suite, une fois planté dans le jardin. Personnellement, à ce stade du repiquage, je supprime environ 10 à 15 % des plants qui ne me semble pas au top pour la suite.

 

Les étapes d’un repiquage

  • Une fois votre sélection de plants réalisée, prenez un godet et placez un fond de terreau dans ce dernier (environ 1 à 2 centimètres)
  • L’opération délicate est ensuite de prélever la jeune pousse avec sa motte de terreau (sans la casser et sans pincer la tige) pour la placer au fond du godet
  • Reste à ajouter du terreau jusqu’à 1 cm voir 1,5 cm en dessous des premières feuilles qu’on nomme les cotylédons.
  • Tassez légèrement afin d’éviter les espaces vides et arrosez sans mouiller le feuillage ou la tige

 

Précisions importantes sur les gestes à adopter

Lorsque vous prélevez la plantule avec sa motte de terreau mais aussi tout au long du repiquage, il est primordiale de ne surtout pas abimer, pincer ou casser la tige principale afin de ne pas couper la circulation de la sève brute et de la sève élaborée qui commencent déjà à remplir leurs fonctions pour « nourrir » la jeune plante. Ensuite, lors de l’arrosage et à partir du moment où les feuilles commencent à apparaitre, il est préférable de ne pas arroser le feuillage afin d’éviter le développement de maladie cryptogamique dès le plus jeune âge de la plante concernée. D’ailleurs à partir de ce stade de croissance, personnellement, j’arrose uniquement par capillarité ce qui, entre guillemet, force le développement du système racinaire qui sera alors habitué à aller chercher en profondeur l’ensemble des éléments dont la plante a besoin. C’est à dire, l’eau et les diverses minéraux.

 

Quelles plantes sont concernées par le repiquage intermédiaire ?

Pour conclure cet article de blog, il y a énormément de plante qui peuvent être concernées par cette transplantation intermédiaire dont les tomates, les aubergines, les poivrons, les piments etc … En bref, toutes ces plantes qui ont besoin entre le moment du semis et celui de la plantation d’être transplanter une première fois dans des contenants plus grands et adaptés avant la plantation final dans le jardin. Lors d’une plantation au potager, on parle également de repiquage de plants en pleine terre, cela concerne toutes les plantes qui ne sont pas semées directement en place mais en godet, en terrine (par exemple les poireaux), en pépinière etc … En espérant que tout ceci vous sera utile, n’hésitez pas laisser un commentaire ci-dessous pour partager votre expérience …