Voici un insecte ravageur des plantes qui ne date pas d’hier ! En effet, les cochenilles (Coccoidea) auraient fait leur apparition il y a plus de 130 millions d’années. Leur évolution les ont orienter à se nourrir de la sève brute et élaborée des plantes. Ces insectes piqueurs-suceurs peuvent toucher un grand nombre de végétaux. Et même si nous les observons dans la grande majorité des cas sur les plantes intérieurs, elles trouvent également des plantes hôtes dans le jardin, à certaine période de l’année dès lors que toutes les conditions lui sont favorables. Si vous êtes confronté à des cochenilles sur vos plantes, vous trouverez ici toutes les solutions pour vous en débarrasser …
Les cochenilles : Des petits insectes redoutables
Il existe (sauf erreur de ma part) plus de 8000 espèces de cochenille à travers le monde. Ce qui est très impressionnant c’est que ces insectes hémiptères et ravageurs des plantes (qu’on qualifie de phytophage) semblent pouvoir s’adapter à toutes les conditions. Ainsi, leur taille est très variable selon les espèces, ce qui les rend parfois difficilement identifiable ou seulement lorsqu’elles ont bien proliféré…
Conséquences de la présence de cochenilles sur les plantes
Une fois installé sur la plante hôte, elles vont se nourrir de la sève brute et de la sève élaborée. Cela a bien entendu des conséquences néfastes sur la plante et sa croissance, sans pour autant mettre en péril cette dernière. Sans oublier, qu’au même titre que les pucerons et autres insectes piqueurs-suceurs, les cochenilles produisent du miellat qui une fois déposé sur le feuillage ou différentes parties de la plante peut provoquer l’apparition de la maladie cryptogamique bien connu : la fumagine avec des conséquences plus importante bloquant la production de photosynhtèse. La fumagine est une sorte de champignon noirâtre se développement depuis le miellat de certains insectes tels que la cochenille ou encore le puceron.
Une relation symbiotique avec les fourmis
Dans la nature et à plusieurs échelles, il existe des relations ou associations symbiotiques. Concrètement, ce sont deux éléments qui entrent en symbiose, qui s’associent de manière à s’apporter mutuellement un avantage. On retrouve ce phénomène entre les mycorhizes (ce sont des champignons) et le système racinaire de certains végétaux. De plus, ce type d’association est également courantes entre les insectes. C’est le cas entre les cochenilles et les fourmis. Ici les fourmis protègent les cochenilles et en échangent ces dernières récupère le miellat produit.
Les trois groupes de cochenilles et les plantes hôtes
Comme je le disais et de part la grande diversité des espèces de cochenilles, beaucoup de plantes peuvent être touchées par la présence de ces insectes parasites. Cependant, on peut les classer en trois grands groupes dont chacun a des particularités :
- Les cochenilles farineuses des serres qui ont un corps mou sans réel protection
- Les cochenilles de l’olivier, du pêcher, du cornouiller ou encore de la vigne possèdent un corps plus dur et sont recouvert de cire qui agit comme une sorte de bouclier protecteur
- Les cochenilles du poirier, des arbres fruitiers, des agrumes ou encore du mûrier sont pourvus d’un corps mou mais ont la particularité de disposer de cire servant de protection.
Le cycle de vie des cochenilles
Dans un premier temps, parlons des conditions favorables qui sont la chaleur allié à une certaine humidité, ce qui explique qu’on puisse les observer toute l’année sur les plantes intérieurs tels que les orchidées etc … A l’extérieur, dans le jardin, on peut les observer plutôt en début d’été jusqu’à l’automne si les conditions météos sont clémentes. Bien que cela varie considérablement d’une espèce à une autre, le cycle de vie des cochenilles se passe en plusieurs phases : Les femelles pondent des oeufs, ces derniers sont recouverts d’une cire blanchâtre.
La quantité pondu varie considérablement d’une espèce à une autre, pouvant aller d’une vingtaine d’oeufs à plus de 5000 pour certaines espèces. Après éclosion, les oeufs donnent naissance aux larves qui vont se disperser à la recherche d’autres plantes hôtes, ce qui est exponentiel. Avant d’atteindre le stade adulte, les cochenilles vont connaitre plusieurs stade larvaires. Il est très compliqué de dire combien de génération par an peuvent se développer car, cela dépend bien sûr des espèces mais aussi et surtout des conditions climatiques, de l’environnement et de bien d’autres facteurs.
Se débarrasser des cochenilles naturellement
A partir du moment où les cochenilles sont installées sur la plante, il est préférable d’agir. Bien entendu, j’ai bien conscience que cela dépend de la plante concerné. En effet, on ne va pas avoir les mêmes contraintes sur un olivier planté dans le jardin et dépassant les deux mètres de hauteur que sur une plante d’intérieur. Cependant, si cela est possible et réalisable …
Pour les plantes intérieurs
Vous pouvez commencer par « nettoyer » les parties touchées avec une recette maison constitué d’un mélange de 10ml de liquide vaisselle + 10 ml d’huile d’olive dilué dans 300 ml d’eau. Appliquez cette préparation en la pulvérisant sur l’ensemble de la plante. Sur les feuilles, vous pouvez ensuite retirez les cochenilles à l’aide d’une éponge sèche (à jeter pour éviter une nouvelle infection) ou de sopalin.
Pour les plantes extérieurs
Je vous suggère plutôt le savon noir ! Avec 4 cuillère à soupe dilué dans un litre d’eau. Cette préparation peut être pulvérisé sur l’ensemble de la plante, de préférence le soir. Si la météo annonce de la pluie, je vous suggère de reporter cette opération, car la pluie aura pour effet de lessiver votre préparation et de la rendre complètement inefficace. Egalement, c’est à renouveler jusqu’à complète disparition des cochenilles. Il est également possible de pulvériser du purin d’ortie ou encore une solution, un insecticide à base de pyrèthre.
Les prédateurs naturels de la cochenille
Dans la lutte biologique contre les ravageurs, les cochenilles ont quelques prédateurs naturels dont certaines espèces de coccinelle tels que la Chilicorus renipustulatus ou encore la Cryptolaemus montrouzieri. Parmi les autres prédateurs, on pourrait aussi citer les chrysopes ou encore dans la lutte intégré et dans les grandes zones de culture sous serre, il est possible d’introduire certaines espèces de guêpe très efficace tels que la Leptomastidea abnormis.
N’hésitez pas à compléter cet article sur les cochenilles avec vos connaissances …
Merci pour les astuces Yannick, je ne connaissais pas celle pour les plantes en intérieur. Je vais de ce pas l’essayer sur mon Pachira.
Une autre astuce efficace pour lutter contre les cochenilles consiste à utiliser du purin de fougère (ou extrait fermenté) pour maitriser l’invasion dès le départ.
Les insecticides à base de pyrèthre naturels sont puissants, mais présentent un gros désavantage : ils ne sont pas spécifiques. Ils agissent par simple contact ou ingestion sur le système nerveux de l’insecte.
Certes, c’est efficace contre les cochenilles, mais aussi les abeilles, les syrphes ou encore les microguêpes parasitoïdes.
Personnellement, j’évite de les utiliser pendant la période de pollinisation, c’est plus sage.
Petite réflexion écologique : je ne suis pas sûr que « la culture » ou « l’élevage » de cochenille par les fourmis puisse être qualifié de relation symbiotique. Je pencherais plus pour du mutualisme, car une symbiose implique une association OBLIGATOIRE entre les deux partenaires.
Or, dans le cas des cochenilles, elles peuvent vivre leur vie sans les fourmis. Et vice-versa.
Un bon exemple de symbiose ce sont les lichens : une association indissociable d’algues et d’oomycètes.
Quoi qu’il en soit, encore merci pour l’article de qualité et bonne continuation =)
Merci pour ces informations précieuses, j’ai justement des cochenilles sur mes orchidées. Je vais essayer.