Bonjour à toutes et tous. J’ai le plaisir de recevoir aujourd’hui Jenny Closter du blog « Le jardin de Jenny » … Je l’ai sollicité pour écrire un article pour moi sur son approche de la biodiversité ! Jenny jardine depuis de nombreuses années, et ceci sans utiliser de produits chimiques dans son potager. Elle utilise des produits naturel de sa conception pour booster, soigner ses plantes potagères. Avec un esprit biologique, voir permaculture, je vous laisse découvrir le site, les conseils jardin mais aussi son article de blog …
Je remercie vivement Yannick du blog Au potager bio qui m’a sollicité pour publier un article sur son blog ! Je m’appelle Jenny et je suis installée à Scaër dans le Finistère (en Bretagne). J’ai démarré en mars mon blog jardin (le jardin de Jenny) consacré au jardinage biologique, la permaculture et aux recettes de cuisine en provenance directe du jardin.
La biodiversité est mon crédo principal. C’est donc tout naturellement que j’ai choisi ce sujet. Je sais que je parle à un public déjà convaincu puisque Yannick est lui aussi un adepte de cette culture de la biodiversité et de la diversité des végétaux, des variétés anciennes …
La biodiversité dans mon jardin-potager biologique
Il est vrai que jardiner bio est plus difficile et parfois plus risqué que le jardinage «chimique» ou conventionnel. On oublie parfois que ces produits ne sont pas seulement polluants pour l’environnent et toxiques pour nous mais ils endommagent souvent les plantes potagères sur lesquelles ils sont appliqués ! L’idéal est de faire en sorte de ne pas avoir besoin de pesticides. Pas toujours évident, mais je suis convaincu qu’une grande diversité de plantes favorisent les prédateurs naturels et trompe d’éventuels ravageurs. Sur une seule culture une maladie (par exemple le mildiou) se propage plus facilement que dans un jardin bio aux cultures variées. Les herbes aromatiques peuvent masquer l’odeur des plantes. Un autre exemple, l’œillet d’Inde camoufle et éloigne les ravageurs et il est toxique pour les nématodes, de plus il permet d’éviter les aleurodes (petites mouches blanches) sous serre.
La mortalité des abeilles est un véritable problème et il est très important de nourrir les abeilles et autres insectes qui sont indispensable pour polliniser la plupart de nos fruits et légumes. Pour cela, j’ai dans mon jardin un très grand choix de plantes mellifères. Les abeilles ont tendance à préférer les fleurs blanches, bleues, mauves et jaunes : lavande, consoude, bourrache, romarin, marjolaine, échinops (astéracées), cotonéasters, monarde, agastache, hysope, sedum spectabile, nepeta ou encore le thym sont parmi les favorites dans mon jardin.
La biodiversité végétale au potager
J’ai toujours plusieurs coins réservés aux orties pour la réalisation de purins bien sûr et pour faire de la soupe aux orties de temps en temps mais aussi parce que les orties servent de plantes hôtes pour les coccinelles, prédateurs redoutables des pucerons.
Mon jardin contient énormément de plantes aromatiques, d’herbes et fleurs diverses qui sont non-seulement très attirantes pour les centaines de « bébêtes » (nocturnes et diurnes), mais sont aussi, à mon avis, indispensables pour une bonne cuisine et pour la préparation de simples remèdes que j’ai du plaisir à préparer et utiliser : baume de consoude et de la rue (Ruta graveolens), teintures mères d’échinacée et de calendula et toutes sortes boisson et de tisanes…
Je mets en pratique le compagnonnage ou association de plantes potagères : fraise-poireaux, maïs doux-haricots à rames, ail-roses … Dans mon jardin vous trouverez pas mal de « mauvaises herbes » ou adventices qui pour moi ne sont pas toutes si mauvaises, elles peuvent seulement être au mauvais endroit au mauvais moment !
La biodiversité animale au jardin
Les animaux peuvent être des ravageurs mais de très nombreux animaux sont nos auxiliaires au jardin. Le premier objectif est d’avoir le maximum de vie dans le sol grâce en particulier au paillage, à l’augmentation des taux de matière organique, à l’absence de bêchage, au compostage qui peut ensuite être utilisé de différentes manières, à l’utilisation de couvres sols etc… Dans ce sol les vers de terre sont nos amis les plus précieux.
J’ai bien-sûr un petit plan d’eau dans mon jardin. Cette « mare » abrite beaucoup d’espèces végétales mais aussi et surtout de multiples espèces animales. Les libellules, araignées d’eau, scarabées d’eau, tritons, crapauds et grenouilles viennent y pondre. Ces crapauds et grenouilles par la suite se nourrissent de limaces et d’escargots !
Cette année je vais planter une haie comestible pour la production de fruits mais aussi pour abriter oiseaux et insectes. J’essaie d’attirer le maximum d’oiseaux insectivores comme les mésanges, mésanges charbonnières et pinsons dans mon verger (pour manger les carpocapses). Nous avons mis des nichoirs avec un trou d’environ 32-40mm de diamètre mais en général ils préfèrent nicher dans les trous « naturels » entre les pierres des vieilles bâtisses.
J’ai généralisé la culture en butte qui est très souvent associée à la permaculture et installé des allées couvertes de géotextile et de branches de bois broyées. C’est extraordinaire la vie qui se développe dans cette couche de bois broyé. Je crois bien qu’il y a dans mon jardin-potager des centaines d’espèces végétales et du règne animal. Le nombre exact importe peu par contre la diversité est ce qui anime le jardin et le rend intéressant à plusieurs niveaux. Pour moi elle conditionne la réussite d’un jardin d’ornement et encore plus d’un verger et d’un potager naturel.
En conclusion … J’espère que ce sujet vous aura intéressé … Je vous invite à laisser un commentaire ci-dessous pour partager avec nous votre façon de voir les choses au jardin.
Le jardin de Jenny, blog consacre a mon jardin, a mes methodes de jardinage et a mes recettes de cuisine. Mes principaux articles sont consacres au potager. Je vous parle 1948 de mes legumes preferes comme la tomate et la rhubarbe par exemple mais aussi de mes methodes de jardinage (biodiversite et culture en buttes en particulier) et des plantes a multiples fonctions : alimentaire, medicinale, aromatique, ornementale, mellifere, nourriture du sol.. Je vous presente aussi des recettes de cuisine simples en provenance directe du jardin. Adresse : Jenny Gloster : Ty Jaouen 29390 Scaer
Difficile de ne pas se sentir coupable après un article d’une telle richesse. Cela me donne le petit coup de pied au bon endroit afin de pouvoir le réaliser le printemps prochain.Merci encore!Yves
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Hello! merci d’avoir partagé cet article et aussi toutes ces belles photos sur ton blog. je suis également passionné par les animaux et j’ai même débuté un blog y’a peu de temps. a bientôt, Julie
Bonjour,
Excellent article. La biodiversité est en effet nécessaire dans chaque jardin. A notre niveau et dans nos jardins on peut le faire. Petit à petit chaque année. Merci de nous le rappeler.
Amitiés
Raymaj1
Bonjour Christian,
Pour ma part j’habite à Scaër dans le Finistère en Bretagne. Comme je suis anglaise je ne me plains pas du tout du climat! Pour le jardinage c’est un excellent climat car les besoins d’arrosage (non naturels) sont faibles. Pour certaines plantes comme les tomates, le raisin ou les melons il faut presque obligatoirement travailler en serre. Ainsi, par exemple cette année je n’aurai pas de raisin dans la vigne installée en pleine terre. Par contre je me régale de raisin dont les ceps sont plantés en dehors de la serre mais la vigne s’étale dans la serre.
C’est vrai, on ne réussit pas toujours. La biodiversité c’est un long « travail ». J’ai mis 10 ans à gérer les limaces par exemple.
Mais je pense qu’il ne faut pas trop se prendre la tête. Comme je le dis souvent le jardinage doit rester un plaisir.
Pour ce qui est des abeilles, je pense qu’il faut tout faire pour les nourrir. Je cultive le maximum de plantes mellifères et pour le moment la pollinisation ne pose pas de problèmes.
Bon courage!
Jenny
Bonjour Bernadette, bonjour Yves,
Désolée si mon article vous culpabilise. Ce n’était absolument pas le but. L’objectif est de faire ce que l’on peut !
La biodiversité aide à jardiner, c’est agréable et cela permet d’obtenir de bons résultats. Mais le jardinage est avant tout du plaisir. Ne vous en faites pas.
Bon jardinage
Jenny
Pas de souci, Jenny ! La culpabilité est déjà soignée et l’admiration reste… Merci d’être ces fourmis utiles qui prennent soin de notre terre.
Difficile de ne pas se sentir coupable après un article d’une telle richesse. Cela me donne le petit coup de pied au bon endroit afin de pouvoir le réaliser le printemps prochain.
Merci encore!
Yves
Bonjour Gilles,
Je ne parlais pas spécialement d’intégrer ces espèces dans nos contrées. Je pointais juste du doigt des solutions naturelles pour lutter naturellement contre les éléments qui détruisent notre potager.
Et quand je dis « détruire les ravageurs » c’est un terme un peu brutal pour qualifier quelque chose de naturel. Etablir un équilibre implique forcément de trouver des solutions pour que nos légumes poussent en paix. Et donc éloigner ou faire en sorte qu’il n’y ait plus certaines bestioles qui mangent ce qui leur passe sous le nez.
Je pense que nous sommes sur la même longueur d’onde 😉
Dorian
Bonsoir Dorian,
Pardon Dorian, mais le but du jardinage biologique n’est pas de « détruire les ravageurs » mais plutôt de chercher à rééquilibrer un eco-système fortement endommagé par des décennies de grand n’importe quoi…
Introduire des guêpes d’Amazonie dans nos contrées est une bêtise de plus…que vont devenir ces guêpes ? tu dis qu’elles s’en vont, oui mais où ? Quels impacts auront t’elles sur la faune et la flore environnante ?
Tout comme les frelons asiatiques qui infestent aujourd’hui nos contrées, on peut imaginer qu’elles n’ont pas ici de prédateurs naturels. Et peut-être alors contribueront elles-aussi à la disparition de nos chères abeilles…
En résumé, introduire des espèces animales non indigènes n’est en rien une pratique naturelle.
Cessons de jouer aux apprentis sorciers, de grâce !
Cordialement,
Gilles
Voilà un article qui me fait rêver en même temps qu’il me culpabilise ! Je voudrais temps avoir le courage, la constance et le temps de me faire un coin de jardin varié, bio, décoratif, fleuri et regorgeant de petits fruits, de tomates et de fines herbes… Mais voilà, je me contente de les admirer chez les voisins.
Par contre, dans la maison, j’ai des plantes qui les rendent jaloux. Mon jardin intérieur est à l’image de moi, peut-être…
Bonjour Jenny et Yannick,
D’excellents conseils et mises en pratiques !
Malheureusement, beaucoup pensent que « seuls les produits chimiques peuvent détruire les ravageurs de la nature »…
Certaines sociétés se sont spécialisés dans la commercialisation d’insectes et plantes pour lutter naturellement contre les éléments perturbateurs de nos jardins.
Par exemple, une guêpe d’Amazonie mange les mouches blanches qui étaient particulièrement nocices pour certaines plantations (comme le concombre il me semble). Une fois qu’il n’y a plus de mouches, les guêpes s’en vont. Quoi de plus naturel pour préserver son jardin ? 🙂
Merci pour cet article.
Dorian
Bonjour Gilles, Danièle et Christine et Bonjour Yannick,
Merci pour ces commentaires très sympathique.
Gilles, je suis d’accord, pour moi la biodiversité est la base d’un jardin « au naturel »
Danièle, moi je ne pourrais plus, je crois, habiter en ville; mon jardin est devenu ma passion, même si parfois je râle après les « mauvaises herbes »
Christine, pour ma part je n’aime pas trop utiliser l’huile de coude pour le binage. C’est l’activité qui me plait le moins au jardin. Je cherche des méthodes alternatives (paillage par exemple) et j’accepte de ne pas avoir un jardin nickel! Escargots et limaces ont été mes bêtes noires pendant des années, maintenant j’arrive à gérer et j’accepte que ces animaux me piquent un peu de récolte (je n’accepte pas plus de 10%, au pif; bien sûr).
Merci et bon jardinage
Jenny
Bonjour Jenny et Yannick,
Pour une première apparition sur le blog je suis saisi.
J’ai l’impression de lire un article sur mon jardin. Super.
A un bémol près, c’est qu’entre vouloir et pouvoir aménager celui-ci de telle façon, pas toujours évident. Et là, je ne suis peut-être pas des plus adroits.
Bon, je n’ai pas trouvé vos localisations géographique, mais il est peu probables que vous vous ayez un temps aussi infect que le nôtre dans le Noooord, du Nooord. Les Ardennes belges.
Bon, je sais, je fais un peu de victimite mais, flotte et froid, ça n’autorise pas les mêmes plantations qu’ailleurs et les risques d’échec sont parois plus important (gel au mois de mai cette année, faut le faire!!!).
Mais sinon tout y est (biodiversité, étang, grandes haies, et même les orties en trop grand nombre d’ailleurs, les lavandes adaptées au climat, le thym, les fleurs sauvages, les bonnes « mauvaises » herbes…).
Mais (avec moi, c’est récurrents pour ceux qui me connaissent un peu mieux).
En 14 ans d’évolution:
– Plus que un seul couple de mésange
– Adieu les rouges-queues et les rouges-gorges
– Bonjour les pies et les corneilles (espèces protégées chez nous) qui vont dans les nids des autres et bouffent les œufs.
– Développement invraisemblable des nids de fourmis en quantité inouïe,, dans le sol et qui créent des dégâts épouvantables aux plantations!!!!
– Multiplications trop importantes des moineaux au détriment d’autres espèces.
– Disparition presque totale des abeilles et des papillons Presque plus de pollinisation (fruits= groooosse catastrophe cette année)
– Disparition des coccinelles et prolifération très importantes des pucerons, d’où extension des maladies et gros dégâts aux arbres fruitiers et aux trois fleurs qui avaient passé les erreurs.
J’en garde pour une autre fois sinon j’en connait qui vont encore me traiter de râleur :-).
Pour les grenouilles par contre, gros cartons, et mes potirons sur fumier naturel (mon âne entre autre), 40 kg, à la grosse frustration de mes voisins.
Et les vers de terre, tout va bien pour eux sauf quand ils percutent des fourmis.
Ce que je veux dire c’est que c’est le bordel dans les jardins même quand le maximum est fait pour assurer la bio-diversité.
D’autant qu’ici le jardin est protégé par une ceinture de plusieurs hectares qui ne sont pas traités aux pesticides. Donc avantage par rapport à d’autres emplacement à la campagne.
Et si on fait bio jusqu’au bout du doigt, dur dur de rétablir l’équilibre par la force.
Et je n’ose pas imaginer quand rien n’est fait.
Donc, ce n’est certainement pas inutile de rappeler à quel point tout doit être mis en œuvre pour assurer cette bio-diversité.
@micalement.
Christian.
P.S.: et n’oublions pas, quand ça peut convenir à votre emplacement, il existe des œufs de coccinelles…
Bonjour Jenny et Yannick,
Tout à fait d’accord pour que le jardin soit conçu et entretenu pour y accueillir le maximum d’insectes, d’oiseaux et de petits animaux….
Je n’utilise aucun produit nocif, uniquement l’huile de coude pour biner, bécher et pailler et pour faire un peu de ménage dans les herbes sauvages, que je n’appelle d’ailleurs plus les « mauvaises herbes » !
Ma terre est grasse et accueille volontiers verre de terre au grand plaisir des merles et aussi limaces et escargots au détriment des feuilles de l’hortensia grimpant.
J’avais une grande quantité de coccinelles l’année dernière. Elles commençaient à nicher avant les grands froids et je ne les ai pas revus au printemps à ma grande déception ?
De même pas d’abeille cette année malgré la lavande, le thym, le romarin, la marjolaine et les fleurs d’Altéa, dont elles étaient friandes ?
Je suis dans le Loir et cher au bord de la Loire, région réputée pour la douceur de son climat.
Malheureusement depuis 2 ans les périodes de froids ont été courtes, mais très rudes. Enfin la sècheresse sévit aussi en été.
Mais c’est merveilleux de voir malgré tous les sévices du climat, repousser, refleurir son jardin.
Bien amicalement,
Christine
Bonjour Jenny et Yannick,
Je suis en ville depuis quelques mois pour des raison de travail.
Je regrette beaucoup mon jardin. Il n’était pas toujours impeccable. Les mauvaise herbes poussaient dans les allées entre les fleurs et les légumes.
Les insectes et petits animaux comme les hérissons s’y promenaient volontiers.
Bon jardinage.
Danièle
Je suis entièrement d’accord avec cet article.
La biodiversité, tant animal que végétal, est pour moi une base essentielle du jardinage biologique.
De nombreux jardinier se disent bio simplement parce qu’ils remplacent les engrais ou traitements chimiques par des produits naturels. Mais cultiver bio ce n’est pas seulement cela, et cet article est là pour le rappeler…
Merci Jenny et Yannick
Bonjour Gilles,
Je suis bien d’accord avec toi, et pour moi c’est justement là l’intérêt de jardiner bio : je remercie sincèrement Jenny de nous rappeler tout cela.
A bientôt
Yannick