Couvrir avec des feuilles mortes ou du paillage

Des choux-raves verts poussant dans un sol couvert de feuilles mortes

Protéger les légumes naturellement pour les tenir au chaud tout l’hiver. Dès la fin de l’automne, disposez un lit de feuilles mortes au pied des légumes qui restent au potager comme les derniers choux, les carottes, les laitues, les épinards ou les choux-raves. Au moment de ramasser les feuilles tombées des arbres, prévoyez de conserver un tas de ces déchets de saison au fond du jardin pour vous en servir de couverture mais aussi de réserve de matières sèches pour nourrir le compost.

Ne stockez que les feuilles molles et fines qui vont se décomposer rapidement. Jetez les feuilles de marronnier ou de châtaignier dont la décomposition est difficile à cause de leur épaisseur. Il est aussi possible de passer la tondeuse sur votre tas de feuilles afin de les broyer, ce qui va faciliter la décomposition et leur transformation en humus. Si vous ne disposez pas de cette matière qui vaut de l’or, utilisez de la paille à disposer à même le sol, en entourant le pied des légumes.

Pensez aussi au mulch, c’est-à-dire aux résidus des dernières tontes qui peuvent servir de protection, en plus de pouvoir nourrir le tas de compost. Ces couvertures naturelles placées sur une épaisseur de 5 à 10 cm vont protéger et isoler les racines des légumes du gel. Autre avantage, elles vont nourrir le sol en se décomposant au fil du temps. Les paillis de feuilles mortes, paille ou mulch vont réguler les fluctuations de températures, tenir le sol frais, créer une couche naturelle isolante, limiter la pousse des mauvaises herbes et faciliter l’arrachage en hiver (carottes, poireaux, rutabaga, …).

Protéger avec des cloches maraîchères

Des cloches en terre cuite dans un jardin hivernal avec des plantes givrées

Les cloches en verre transparent ou en plastique vont protéger les salades de saison (chicorées, frisées) et les pieds d’artichaut qui vont profiter de la chaleur stockée en dessous pour continuer leur croissance. Les cloches en terre cuite, quant à elles, vont accélérer le blanchiment de salades comme les frisées ou les scaroles. Le fait de priver les plantes de lumière va empêcher la photosynthèse de se faire et la création de chlorophylle. En les privant de lumière, les salades vont produire de belles feuilles tendres, moins amères pour certaines et jaunes tout l’hiver. Vous pourrez aussi conserver plus longtemps la ciboulette, le persil et d’autres aromatiques en plaçant des cloches en verre par-dessus.

Cultiver à l’abri d’une serre

Une serre recouverte de neige dans un jardin en hiver

Pour récolter des légumes en hiver, pensez à faire vos semis et vos plantations dès l’automne sous une serre qui vous permettra de lutter contre la rigueur hivernale. Conservez une allée centrale et un endroit pour poser vos boutures et semis puis travaillez un massif en pleine terre de chaque côté. Ces massifs vont accueillir vos légumes d’hiver.

La serre va conserver quelques degrés supplémentaires et surtout protéger les légumes face aux conditions climatiques de l’hiver. Cet aménagement deviendra indispensable 365 jours par an pour préparer le jardin du printemps, accueillir les boutures toute l’année, faire des expériences botaniques, semer et éclaircir les végétaux avant de repiquer ou planter les végétaux dans le jardin. Il existe des petits modèles à placer dans un coin de balcon ou de terrasse.

Cacher sous un tunnel ou un châssis

Des plantes couvertes de toiles de protection dans un jardin en hiver

Les tunnels sont recouverts de plastique ou de voile d’hivernage tissé maintenus par des arceaux. On les utilise en général pour des grandes surfaces de potager. Le châssis, quant à lui, est en général une construction en dur qui enferme une surface de terre au centre et se fermer avec un système de vitre. Les 2 structures forment ainsi un microclimat et protègent les végétaux des intempéries. À l’intérieur, les salades, les carottes, les feuilles d’oseille, les radis japonais, les navets et les panais cultivés en pleine terre peuvent rester abrités tout l’hiver.

Il suffit de soulever le voile pour récolter les légumes au fur et à mesure des besoins et apporter un peu d’eau régulièrement, si besoin. Dès qu’une belle journée est annoncée, aérez-le. Ce principe de protection ne garantit pas les attaques de rongeurs qui recherchent de la nourriture en hiver et viennent grignoter les racines des légumes.

Couvrir d’un voile d’hivernage

Des rangées de légumes sous des tunnels de protection en filet dans un jardin potager

Aussi appelé voile de forçage pour les semis précoces du début d’année, ce voile géotextile en polypropylène permet de protéger les légumes de la neige, de créer une barrière face au froid et de conserver quelques degrés supplémentaires sous abri. Il a l’avantage d’être perméable à l’eau et l’air. Les semis d’automne de mâche vont apprécier d’être couverts d’un voile pour conserver une température idéale d’arrière-saison pour que la germination soit parfaite. En région très froide, vous pouvez couvrir vos poireaux d’un voile pour les protéger et faciliter l’arrachage. Il est indispensable pour prolonger la vie des légumes tout l’hiver.

Pensez à bien le fixer pour éviter qu’il ne s’envole au premier coup de vent ou qu’il ne se décroche sous le poids de la neige. Peu coûteux et facile à mettre en place, il est indispensable lorsque l’on jardine.

Préparer une couche chaude pour anticiper les derniers légumes de l’hiver

Un lit de jardin surélevé rempli de terre fraîchement préparée pour protéger les légumes

Cette technique demande plus d’expérience. Elle est pratiquée par des jardiniers expérimentés et non amateurs. Il s’agit d’anticiper les premiers légumes primeurs à récolter dès mars alors que les températures sont encore basses et fraîches jusqu’en mai. De décembre à mars, certains jardiniers préparent des couches chaudes, une superposition de fumier recouvert de terre dans une fosse, le tout abrité par un châssis. En se décomposant, le fumier apporte de la chaleur et en se décomposant, il nourrit le sol. Cette couche va permettre de cultiver les premiers légumes primeurs, carottes, petits pois, navets et bien d’autres qui vont prendre la relève aux légumes de conservation ainsi qu’aux derniers récoltés au potager.