Origines et préceptes de la permaculture. Bonjour à vous, si vous vous intéressez aux méthodes de culture naturelles, respectant les principes de la nature et de l’écologie naturelle, alors la permaculture est un domaine qui devrait fortement vous plaire. Je vous propose aujourd’hui d’aborder la base de cette méthode de jardinage avec ses origines et les préceptes de bases à connaitre pour partir du bon pied … et faire en sorte que votre projet permaculturel s’adapte parfaitement à votre environnement … Si vous débutez complètement, je trouve toujours intéressant de commencer par l’histoire, les influences qui ont conduit à faire connaitre la permaculture. Comme vous allez le voir (ou devrais-je dire le lire), cette forme de jardinage allant dans le sens de la nature est assez récente au final …
Qu’est-ce que la permaculture ?
La permaculture est une méthode de culture que l’on dit globale et systémique. Elle a pour objectif de concevoir des systèmes (agricoles, humains ou autres) qui s’inspirent directement des techniques traditionnelles, de l’écologie naturelle, et des rythmes de la nature. La permaculture est loin d’être une méthode de culture précise ou figée, puisqu’elle s’appuie essentiellement sur les écosystèmes et la biodiversité pour se construire.
Les ambitions de la permaculture sont relativement simples et basiques : permettre des productions agricoles durables, écologiques, économes en énergies et surtout, respectueux des êtres vivants. Pour atteindre ces objectifs, cette méthode traditionnelle tient compte des relations qui existent entre les entités vivantes des écosystèmes (animaux, insectes, végétaux) et laisse le plus de place possible à la nature « sauvage » et véritable.
Les principes de la permaculture
D’une manière générale, la permaculture permet de former à une forme d’éthique et au respect de divers principes. Le but est de permettre aux individus de concevoir des environnements et écosystèmes durables. La permaculture rassemble de nombreuses notions, dont celles d’écologie, de biomimétisme et de pédagogie. On lui rattache aussi les notions d’agriculture biologique, de paysagisme, d’éthique et de philosophie.
La permaculture s’appuie donc sur une certaine éthique, ainsi que sur des valeurs fondamentales que l’on peut résumer en trois points essentiels :
- Prendre soin de la nature, de ses éléments, et de ses habitants ;
- Créer l’abondance et redistribuer les surplus de production ;
- Et prendre soin de l’être humain à travers la communauté, les générations à venir, et sa propre personne.
Origines de la permaculture et son histoire
Depuis tout temps, la nature suit son cours sans que nous ayons besoin d’intervenir. C’est l’agriculteur japonais Masanobu Fukuka (1913-2008) qui a inspiré ce mode d’agriculture naturel. Ce dernier a ensuite été théorisé par deux Australiens, un biologiste du nom de Bill Mollison et un essayiste prénommé David Holmgren, autour des années 1970. Le terme « permaculture » désigne « l’agriculture permanente ». Mais son usage est aujourd’hui plus global puisqu’on l’utilise pour décrire une certaine « culture de la permanence », qui tient compte de divers aspects sociaux.
Débuter un projet en permaculture
Pour débuter un projet de permaculture, il faut avoir conscience de ce qu’elle est, et de ce qu’elle implique. La première phase d’un tel projet est l’observation. De cette observation découle la compréhension d’un milieu, d’un écosystème. Grâce à la compréhension d’un milieu, on peut apprendre à reconnaître les situations dans lesquelles il faut intervenir de celles où il est préférable de laisser faire la nature. En permaculture, il faut réduire au minimum ses interventions.
Observer et comprendre
Dans les origines de la permaculture, il faut créer un lieu aussi résilient que possible. Et pour cela, il faut mettre en application plusieurs principes de base. Le premier est l’observation. David Holmgren l’a d’ailleurs citée comme premier principe de la permaculture ! De l’observation découle alors la compréhension. Pour comprendre comment fonctionne, évolue et se développe votre jardin, il faut avant toute chose prendre le temps de l’observer.
Essayez de comprendre ce qui se passe dans votre jardin sans chercher à intervenir. Faites-le en observant les mécanismes et systèmes de la nature, les interactions entre les êtres vivants, l’incidence des éléments sur le jardin… En règle générale, la Nature résout tous ses problèmes. Pour combattre les invasions de pucerons, elle fait proliférer les coccinelles, par exemple. Et des coccinelles qui vivent et se reproduisent vont parvenir à endiguer ce problème de nuisible. Nul besoin de produits chimiques ou de pesticides ! Dans la nature, tout est lié. Tout est connecté. Et les interactions lui permettent de perdurer. Une intervention de votre part serait certainement nuisible.
Bien sûr, il faut savoir faire la part des choses et déterminer à quel moment il est opportun d’agir. Car en permaculture, il n’est pas question de ne jamais intervenir, mais plutôt de savoir déchiffrer les besoins de votre jardin.
Les herbes sauvages et « indésirables » du jardin
Alors, si on laisse la nature faire, les plantes indésirables et mauvaises herbes vont proliférer ! Eh bien, pas nécessairement. Le plus souvent, les plantes indésirables disposent de propriétés intéressantes. Elles sont comestibles ou médicinales, ou jouent un rôle dans l’écosystème dans lequel elles évoluent. En permaculture, on apprend à reconnaître les plantes utiles pour le jardin, celles qui font pleinement partie de l’écosystème… Même celles qui vous semblent dénuées de caractéristiques sont le plus souvent mangées par des animaux ! Et c’est à ce moment que l’on comprend s’il faut ou non agir. Les plantes qui attirent les animaux bénéfiques pour votre jardin sont à conserver. Quant à celles qui attirent des nuisibles, il faut trouver un moyen naturel de s’en débarrasser, sans compromettre l’équilibre déjà instauré.
Résilience et biodiversité : Fondamentaux des origines de la permaculture
En permaculture, l’idée est donc de tenter d’augmenter ou d’améliorer les interactions dans le jardin. Et ce, qu’il s’agisse des interactions au sein du potager, ou dans d’autres milieux (lisière d’un bois, étang, prairies, forêts, etc.). Cela permet d’augmenter la résilience d’un milieu. Autrement dit, la résilience désigne sa capacité à surmonter les problèmes et à favoriser des situations avantageuses. La biodiversité se suffit à elle-même, et constitue le meilleur moyen de favoriser la résilience d’un milieu. Pratiquer la permaculture revient alors à chercher le meilleur moyen de rendre un jardin autonome, productif, et naturel. Et donc, résilient !
Pour aller plus loin …
Toutes ses notions peuvent parfois sembler un peu complexe sur les origines de la permaculture. Lorsqu’on débute car chaque projet est unique et dépend de l’environnement propre. Sur ce point, il existe plusieurs formations intéressantes … Voici celle qui a retenu mon attention et que je trouve particulièrement intéressante si vous avez déjà un potager bio et que vous recherchez à aller un peu plus loin dans votre démarche respectueuse de l’environnement. Dans ce cas, je vous suggère de jeter un oeil à ce cours vidéo « Adopter la permaculture au potager«
Bon concept mais donnez-nous les références s’il-vous-plaît