Le muflier (Antirrhinum majus) aussi connu sous le nom de gueule de loup est une plante à fleurs de la famille des Scrofulariacées. A mon sens, elle trouve sa place dans un jardin en permaculture pour deux raisons … Dans un premier temps, elle est mellifère et attire à elles bon nombre d’insectes pollinisateurs (principalement des bourdons). Elle pourra donc être placée à un endroit stratégique dans le jardin-potager. Ensuite, son feuillage et ses fleurs sont également comestibles, ce qui peut vous offrir quelques récoltes supplémentaires à vos légumes bio. De plus, elle est très simple à cultiver. C’est pour cela que j’ai décidé de lui faire une place sur le blog et de vous la présenter en détail aujourd’hui …
Choisir le bon emplacement
Pour bien se développer, le muflier peut être aussi bien planté à la mi-ombre ou au soleil. D’autant que cette plante résiste assez bien à la chaleur. Au niveau du sol, il n’y a pas de véritable exigence … mise à part une terre bien drainé pour limiter le développement de certaines maladies tels que l’oïdium dont le muflier peut être particulièrement sensibles. Au delà de ça, il est possible de la planter dans des jardinières et/ou des pots, aux abords du potager (à proximité de vos cultures potagères) ou encore dans un massif de fleurs. Sur ce point, il faut distinguer les variétés avec les hauteurs à maturité de chacune d’elles …
Les variétés de muflier
Clairement, on peut diviser le muflier en trois groupes avec …
- Les variétés dites naines qui ne dépasseront pas une trentaine de centimètre de hauteur à maturité
- Les variétés de mi-hauteur ou moyenne qui sont comprise entre 50 et 70 centimètres de hauteur à maturité
- Les variétés hautes qui elles peuvent atteindre un peu plus d’un mètre de hauteur à maturité
Quand semer et planter le muflier ?
Le semis peut se faire de différentes façons qui dépendent de votre région et de son climat. En bref, si vous jardinez dans une région où les températures descendent en dessous de cinq – huit degrés en hiver, il sera préférable de semer au préalable dans de grandes terrines dans le courant du mois de février pour une plantation après les saints de Glace en mai. cette méthode demandera également un repiquage intermédiaire. Pour les autres jardiniers, vous avez éventuellement la possibilité de semer directement à l’emplacement final mais dans ce cas, vous risquez d’être plus confronté à des attaques de limaces qui aiment dévorer les jeunes pousses encore tendre. (A propos des limaces : Découvrez quelques solutions utiles en cliquant ici)
Pour une plantation en pot : Comme très souvent avec cette méthode de culture. Il est important d’ajouter des billes d’argiles au fond de vos jardinières et/ou de vos pots afin de faciliter le drainage. De même, des trous d’évacuation sont nécessaires au fond des contenants. L’eau évacué pourra être récupérée dans un coupelle qui sera également un bon indicateur pour les prochains apports en eau.
Les soins à apporter
Ils restent assez rudimentaire et surtout dans un but de favoriser la floraison. Pour cela, les apports en eau régulier devront être fait. Egalement, vous pouvez retirer les fanes au fur et à mesure pour favoriser la production de nouvelles fleurs qui, comme je l’indiquais en introduction attirent à elles les bourdons et qui peuvent être consommées … Les fleurs bien sûr, pas les bourdons ! Sans oublier les feuilles de préférence jeunes qui sont également comestibles. Pour les grandes variétés qui peuvent atteindre un peu plus d’un mètre de hauteur à maturité et selon l’exposition au vent, il peut être utile de placer un tuteur de manière à les maintenir.
Peut-on multiplier les plants de muflier ?
Il y a deux façons de faire … Tout d’abord, le muflier va produire des graines qui peuvent être récupérées d’une année sur l’autre en fin de saison et ainsi être resemées l’année suivante. Cependant, vous pouvez également faire des boutures de muflier dès le début de l’automne. Il faudra simplement les conserver bien au chaud pour une plantation en avril – mai au potager selon les régions et climats.
En guise de conclusion …
Comme vous pouvez le lire, cette plante à fleurs est vraiment intéressante à cultiver et à faire pousser pour ses fonctions écologiques mellifère bien entendu, pour son côté comestibles mais aussi pour ces belles fleurs colorées qui embellissent le jardin-potager dans son ensemble. Ce que je vous invite à faire, c’est à me dire dans les commentaires si vous en faites poussé dans votre jardin ?
Bonjour,
J’en ai mis aussi sur ma terrasse. Au départ dans le même pot qu’un kiwaï. Mais le muflier étant une vivace, je pense qu’il a concurrencer le kiwaï. Je les ai donc séparé et les deux se développent maintenant très bien depuis la fin de l’hiver. De grandes tiges avec de belles ampes florales qui vont éclore bientôt. C’est vraiment une belle plante qui pousse toute seule. Je recommande !
Bonjour Yannick,
J’en avais planté l’année dernière dans mes parterres et comme l’hiver a été doux en Normandie, elles sont actuellement toutes en fleurs, des jaunes, des blanches, des roses et des rouges.
Amicalement.
Francine.
Bonjour Yannick,
j’ai semé l’année dernière des mufliers en pot sur mon balcon-jardin. Leur grand atout est, comme tu le dis, qu’ils supportent bien la chaleur. Ils ont cependant tendance à attraper des maladies cryptogamiques, il faut les surveiller !
Une petite précision encore : contrairement à ce qu’on croit souvent, le muflier n’est pas une plante annuelle, mais une vivace. Les miens ont passé l’hiver et sont déjà en fleurs.
Amicalement
Valérie
Bonjour Valérie,
Merci beaucoup de ton commentaire et de ta précision car, effectivement, c’est une vivace cultivé comme une annuelle 🙂
A très bientôt
Yannick