Lorsque nous débutons dans le domaine du jardinage et plus particulièrement lorsque nous souhaitons jardiner de manière responsable, respectueuse de notre environnement, la méthode et l’approche doit être complètement différente du jardinage « conventionnel » qui nous imprègne (encore) bien trop souvent.

Je vais vous livrer à travers cet article les 5 choses que j’aurai aimées connaitre lorsque j’ai débuté. Pour certaines, j’en ai pris conscience au fur et à mesure de mes saisons potagères, et pour d’autres, c’est à force de discuter et d’échanger avec des jardiniers professionnels et plus experts.

1/ Débuter son potager en automne

Cette période « creuse » au potager à de nombreux avantages ! Tout d’abord, cela va vous permettre de faire une préparation correcte de votre sol en adoptant les bonnes pratiques dès le début.

importance des vers de terre au potager

Par exemple favoriser les vers de terre, préserver la vie biologique, faire votre compost, enrichir votre sol …

Voici les explications pas à pas, pour bien commencer votre potager ! Je pars du principe que vous avez déjà délimiter votre surface et définit le meilleur emplacement qui assurera la prospérité de votre projet.

a/ Aérer votre sol à l’aide de la grelinette (en Octobre-novembre)

b/ Recouvrez votre surface de cartons ou de feuilles mortes (pensez à vérifier que votre système de couverture reste bien en place durant l’hiver) Cette opération va faire « crever » l’herbe qui est en dessous, va permettre également de ne pas laisser votre sol à nu et exposé aux intempéries.

c/ Revenez aux printemps (mars) pour découvrir votre terre, puis repassez un coup de grelinette afin de semer un engrais vert que vous faucherez une petite quinzaine de jours avant vos premières plantations (ce dernier sera réutilisez sous forme de paillage)

phacélie

Engrais vert de type phacélie fauché vers fin avril que j’ai ensuite laissé se dégrader en surface et qui sert de paillage à mes futurs plantations.

Comme vous pouvez le voir dans la démarche, vous êtes sur le point de faire vos premières plantations et toujours aucun travail de désherbage n’a été réalisé à proprement parlé. Durant la saison, vous pourrez compléter ce système avec les mauvaises herbes ou alors de la paille (si vous en avez près de chez vous).

Pourquoi avons nous plus ou moins tendance à faire cette erreur de précipitation en tant que jardinier amateur ? La plupart du temps, nous avons nos envies de potager au début du printemps, lorsque les premiers beaux jours arrivent … Du coup, nous nous lançons tête baissé dans ce nouveau projet sans prendre le temps de l’observation, et généralement, nous préparons la terre pas vraiment de la bonne manière (enfin tout dépends de notre façon de voir le potager)

Pour résumer ce premier point : Prenez le temps de faire votre potager, d’apprendre les bons gestes qui vont vous permettre de partir du bon pied, de faire votre potager de manière biologique sans perturber la vie qui y réside mais plutôt de la préserver et la favoriser dès le début de votre projet.

2/ Prendre le temps de l’observation

Ce point me parait essentiel et va rejoindre, d’une certaine manière, le point détaillé juste avant. Pour illustrer ce petit « secret », laissez moi vous raconter comment j’ai pris conscience de l’importance de cela …

C’était lors de mes premières années de jardinier et mettant fait la main sur quelques mètres carrés au cours de saison précédente, je décidais d’agrandir mon jardin afin de récolter davantage de légumes mais aussi dans le but de cultiver une plus grande diversité de plantes.

C’est alors que j’entrepris de construire un grand carré de potager, qui au final était une très mauvaise idée par rapport à mon environnement. Je m’explique : Ce carré était non seulement mal placé (un arbre a finit par faire de l’ombrage), très mal conçu (pas assez de profondeur pour le développement des systèmes racinaires) mais aussi pas du tout adapté à mon environnement.

J’ai alors pris la décision de modifier l’intégralité de mon potager en passant de la première photo à la seconde photo. Comme vous pouvez le voir, il n’y a pas photo !

ancien projet de potager

Ancien projet potager

potager productifpotager réussi

Nouveau potager complètement repensé et adapté à son environnement

Petite explication et résumé : L’idée dans l’observation est de recenser les éléments naturels et de comprendre ce qu’il peuvent vous apporter (abris à nuisibles et/ou à auxiliaire, ombrage au bout d’un certains nombres d’année, chaleur l’été le long d’un mur qui peut profiter à certaines plantes et favoriser leur croissance mais aussi empêcher la venue d’espèce animale dans votre jardin …) Prendre la temps de l’observation avant d’implanter votre projet de potager permet d’éviter d’avoir à tous refaire à un certain moment mais aussi d’assurer la prospérité sur le long terme de votre potager.

3/ La préparation de la terre

Comme je le disais au tout début de cet article, nous sommes encore bien trop imprégné par les techniques, les méthodes de jardinage « conventionnel » avec le retournement de la terre, essayer de trouver une solution (bio) pour tous … Cependant, l’une des premières erreurs que nous faisons toutes et tous (à moins d’avoir déjà les connaissances pour appliquer dès le début les bonnes pratiques) se trouve au niveau de la préparation de la terre.

Pour bien illustrer cette idée, je vous propose une vidéo tournée par Nicolas qui organise cet évènement en ligne + un article que j’ai écris et dans lequel, je détaille les méthodes pour couvrir votre sol.

4/ Faire suivre les cultures

Je suppose que nous sommes toutes et tous pareils, lorsque nous débutons notre potager, nous rêvons forcément de récolter des fruits et légumes toute l’année mais cela demande du temps ainsi que des connaissances. Et l’erreur que j’aimerai détailler ici est celle que j’ai faites pendant plusieurs années : suivre les indications des sachets de graines !

Ces sachets ne vous donnent qu’une période favorable mais ne sont pas adaptés et conçus dans le but de rentabiliser votre espace cultivable. Clairement, voici le secret que l’on ne m’a pas dit : il faut faire en sorte de diviser votre saison au potager en 3 parties bien distincte.

navetA/ La première partie concerne les primeurs dont vous devez faire les semis ou plantations durant les mois de février-mars. Un châssis ou un tunnel sont bien entendu indispensable à cette période de l’année, afin d’obtenir la température adéquate à la germination de vos graines. Cela concerne les pommes de terre nouvelles, les carottes primeurs, éventuellement les salades, les navets primeurs, les épinards …

L’important dans la planification de votre saison est de faire en sorte que ces différents légumes soient récoltable avant vos plantations d’été. Et si nous prenons l’exemple des pommes de terre, il faut savoir qu’à partir du troisième mois sous terre, vous pouvez commencer à les récolter. Ce qui peut être intéressant à faire en vue de faire d’autres plantations derrière.

pied de tomateB/ La seconde période est la saison d’été ! C’est la période au cours de laquelle nous commençons les plantations « stars » (par exemple : tomates, courgettes …) qui vont se faire à partir de la mi-mai et qui devrait nous offrir leur récolte jusqu’à Août voir fin-septembre début octobre pour certaines plantes et variétés.

Vous l’aurez compris, il faut prendre en compte le temps d’occupation de vos plantes potagère afin de savoir qu’est-ce que vous allez pouvoir semer et/ou planter derrière et avant.

C/ La dernière période est celle d’hiver. La difficulté ici (à laquelle je suis confronté personnellement) c’est d’essayer de faire en sorte d’avoir suffisamment de légumes d’hiver dans mon jardin pour tenir jusqu’à la saison d’après et les premiers semis. Attention ! Je ne parle pas de conserves ou de légumes congelés … mais bien d’avoir encore des choses à récolter durant l’hiver jusqu’à la saison d’après (poireaux, mâches, salades …)

poireau

5/ Des histoires de variétés

La réussite d’un jardin-potager repose également dans la sélection de graines et variétés complètement adaptées à votre environnement et je pense que nous avons tous plus ou moins tendance à négliger cet aspect en tant que jardinier amateur.

Plus facile à dire qu’à faire me direz-vous ! Je suis d’accord, car cela demande plusieurs années afin de déterminer quelles sont les bonnes variétés à insérer dans votre jardin et dont vous serez sûr du résultat, plusieurs années pour connaitre son environnement et son fonctionnement, sa terre … mais aussi pour tester afin de trouver les plantes et variétés « idéales ». En bref, de nombreuses saisons passionnantes vous ouvrent les bras ! Alors qu’attendez-vous ?

sachet de graine

Pour conclure

Dans le jardinage il y a toujours quelques choses à apprendre et même si les saisons se suivent, elles ne ressemblent pas toujours ! C’est probablement ce que j’aime le plus dans la pratique du potager biologique amateur. Et vous quelles sont les choses que vous auriez aimé qu’on vous disent lorsque vous avez débuté dans le domaine du jardinage ?

Cet article participe à l’évènement inter-blogs « Les 5 choses que j’aurais aimées que l’on me dise avant de commencer mon potager » organisé par le blog PotagerDurable. Pour découvrir ce qu’ont écrit les autres blogueurs, cliquez sur ce lien : Voir la liste des articles participants.