En permaculture, tout est pensé pour respecter et imiter les équilibres naturels. Chaque plante, chaque animal, chaque organisme a sa place et son rôle à jouer. C’est le cas des plantes fertilisantes, appelées aussi accumulateurs dynamiques, véritables piliers de ces écosystèmes. À travers cet article, nous nous pencherons sur cinq plantes fertilisantes majeures à intégrer dans votre jardin.

Qu’est-ce qu’une plante fertilisante en permaculture ?

Les plantes fertilisantes enrichissent le sol et jouent un rôle fondamental dans l’écosystème du jardin.

Le rôle écologique des plantes

En permaculture, chaque plante a une fonction spécifique.

  • Les fixateurs d’azote, par exemple, sont capables d’absorber l’azote atmosphérique et de le stocker au niveau de leurs racines, pour le redistribuer ensuite, enrichissant ainsi le sol pour d’autres plantes. C’est le cas du trèfle, du lupin et de certaines légumineuses.
  • Les engrais verts, tels que la phacélie ou la moutarde, sont des plantes semées pour être ensuite fauchées et enfouies dans le sol, améliorant ainsi sa structure et sa teneur en matières organiques.
  • Les plantes mellifères, comme le tournesol et la lavande, attirent les pollinisateurs et améliorent la biodiversité.
  • Quant aux accumulateurs dynamiques, ils ont la capacité d’extraire les nutriments du sol se trouvant en profondeur. Ils les rendent ensuite disponibles aux cultures voisines en les libérant lorsqu’ils sont coupés ou que leurs feuilles tombent et se décomposent.

Les plantes fertilisantes permettent ainsi de maintenir un sol fertile et sain, de manière naturelle.

Comment utiliser les plantes fertilisantes ?

Vous pouvez utiliser les plantes fertilisantes dans l’objectif d’améliorer la nature du sol, leurs racines profondes décompactant la terre. Utilisées comme engrais verts, elles augmentent également la fertilité de la terre : une fois coupées, elles sont laissées à la surface du sol pour se décomposer, libérant ainsi leurs nutriments. C’est particulièrement le cas pour la consoude et l’ortie, dont les feuilles peuvent être coupées et utilisées comme paillis.

Certaines d’entre elles distribuent les précieux nutriments captés par leurs racines, et en font ainsi profiter leurs voisines directes.

Les purins et décoctions de certaines de ces plantes vous offriront la possibilité de produire vos propres engrais, ou encore des remèdes préventifs et curatifs contre des maladies fongiques, par exemple.

Enfin, des plantes comme le sureau, ont l’avantage supplémentaire de produire des fleurs et des baies comestibles, ajoutant une dimension productive à leur rôle dans l’écosystème du jardin.

5 plantes fertilisantes à installer dans votre jardin

1 – La consoude

La consoude (Symphytum officinale) est une plante robuste et résistante. Ses jolies fleurs sont mellifères et attirent les pollinisateurs. Riches en potassium, azote et phosphore, ses feuilles peuvent être utilisées pour le compost ou comme paillis. Cultivez-la en plein soleil ou à mi-ombre dans un sol bien drainé. D’une hauteur de 1 à 1,20 m, la consoude est une excellente plante à associer avec des arbres fruitiers, car elle aide à l’assimilation du potassium, un élément essentiel pour la fructification.

2 – L’ortie

Mal aimée, l’ortie (Urtica dioica) est pourtant une plante extraordinairement riche en nutriments. L’ortie préfère les sols riches et humides et peut être utilisée en purin pour stimuler la croissance des plantes environnantes. La plante peut atteindre jusqu’à 1,50 mètre de hauteur. N’hésitez pas à la laisser pousser à proximité des tomates, car elle attire les insectes bénéfiques qui contrôlent les parasites de ces dernières et stimule également leur croissance grâce à son apport en azote.

La prele parmi les 
plantes fertilisantes

3 – La prêle

La prêle des champs (Equisetum arvense) est une plante riche en silice et en minéraux. Ellerenforce les défenses des autres plantes contre les maladies. La prêle est ainsi bénéfique pour les plantes sujettes aux maladies fongiques, comme les rosiers et les cucurbitacées, grâce à sa teneur en silice.

4 – Le pissenlit

Le pissenlit comme plante fertilisante

Le pissenlit (Taraxacum officinale) est une plante commune mais extrêmement précieuse en permaculture. Grâce à son système racinaire profond et pivotant, le pissenlit agit comme un accumulateur dynamique, capable d’extraire des minéraux tels que le calcium et le potassium en profondeur dans le sol. Lorsqu’il meurt ou lorsqu’il est coupé, ces nutriments sont libérés et rendus disponibles pour les autres plantes.
Le pissenlit est aussi un excellent compagnon pour de nombreux légumes, car il aide à l’aération du sol avec ses racines profondes. Il est particulièrement bénéfique pour les plantes qui préfèrent un sol riche en potassium, comme les tomates, les courges et les concombres.

5 – Le sureau noir

Le sureau noir (Sambucus nigra) est un accumulateur de phosphore et de potassium. Il préfère les sols humides et fertiles, et offre de plus l’avantage de produire des fruits comestibles. Le sureau noir, qui peut atteindre une hauteur de 4 à 6 m, est une excellente plante à associer avec les petits fruits, comme les groseilliers et les framboisiers, qui bénéficient de son apport précieux en nutriments.

Les plantes fertilisantes sont un atout précieux pour tout jardin en permaculture. Non seulement elles contribuent à la fertilité du sol, mais elles favorisent également la biodiversité, ce qui renforce la résilience de votre jardin. N’hésitez pas à leur laisser une place !