Persil, ciboulette, thym… Sans les plantes aromatiques, la cuisine n’aurait pas la même saveur. Je me rends quasi chaque jour dans le coin condimentaire de mon jardin : j’y puise de quoi agrémenter et épicer mes plats en un clin d’œil. En fin d’été, c’est le moment de renouveler mon stock et de tester de nouvelles espèces. Voici quelles plantes aromatiques à planter en septembre !
Arrivée de l’hiver, récolte de plantes condimentaires
En fin d’été, les plantes aromatiques ont donné de leur meilleur : j’ai pu profiter du basilic avec mes tomates, du thym avec mes grillades, de la sauge en infusion.
Mais avec les journées plus courtes et le froid qui arrive, certaines plantes condimentaires annuelles commencent à tirer leur révérence, comme la coriandre ou le basilic. Tout au mieux puis-je les prolonger sous serre ou sous châssis quelques semaines.
En revanche, je peux prélever leurs graines et les stocker pour les semer le printemps suivant.
Des plantes aromatiques bisannuelles à semer en septembre
Quelles herbes aromatiques sont concernées ?
La fin de l’été coïncide avec le semis des aromatiques peu frileux : en tête, le cerfeuil (Anthriscus cerefolium) et le persil (Petroselinum sp). Ces bisannuelles peuvent être semés à l’automne pour s’installer dès l’arrivée du printemps, à l’instar des myosotis ou des pensées. Si je les protège bien, je peux ainsi profiter longtemps de leur parfum.
La coriandre (Coriandrium) peut également être semée à cette période, mais elle est un peu trop frileuse pour mon jardin potager du Nord.
Comment effectuer le semis au jardin ?
Je leur réserve un coin ensoleillé, avec une terre riche. Si besoin, quelques poignées de terreau sont bienvenues. Le semis de septembre s’effectue à la volée, avec un arrosage doux. Après quelques semaines, je peux déjà voir quelques jeunes feuilles. Elles seront protégées pendant l’hiver par un voile d’hivernage.
Petite astuce : je cultive ensemble mâche et cerfeuil pendant l’automne, histoire d’agrémenter mes omelettes de feuillages frais…
Autre possibilité : placer en pot le persil. Sur ma terrasse bien abritée, je peux aisément profiter du persil durant l’automne et l’hiver sans trop de casse. Il faut juste être attentifs aux jours de grand froid et remiser alors la potée dans une serre hors gel, ou placer le pot sous un voile d’hivernage.
Repiquer des vivaces
Quelles vivaces choisir ?
Thym, sauge et romarin font partie des plantes aromatiques vivaces, mais à feuillage persistant. Ils vont donc survivre sans trop de mal à l’hiver. Menthe et ciboulette sont, quant à elles, caduques, mais peuvent survivre suffisamment longtemps dans les régions de climat doux, ou en pot sur une terrasse. On conseille en général de planter au printemps, mais il est aussi possible de le faire à l’automne.
Dès la fin de l’été, avec ses journées encore ensoleillées et sa terre réchauffée, je peux donc planter ou repiquer ces aromatiques vivaces. Pour cela, je leur dédie un emplacement adapté à leurs besoins : le thym a évidemment bien plus besoin de soleil que la ciboulette. Quant à la menthe, je la laisse en jardinière à mi-ombre. J’évite ainsi qu’elle ne colonise mes massifs !
Comment repiquer ou planter mes aromatiques au jardin ou au balcon ?
Une fois la localisation décidée, j’ai deux possibilités :
· soit j’ai été prévoyante, et je repique les boutures effectuées au printemps précédent
· soit je repique les semis réalisés en août
J’avoue que je préfère consommer mes aromatiques que les bouturer… Donc la seconde solution est souvent privilégiée dans mon cas. Je vois aussi le bon côté des choses : cela me permet de tester de nouvelles variétés de menthe (comme la menthe ananas), d’origan, de sarriette. J’évite la mélisse, qui se plaît beaucoup dans mon potager et que je n’utilise pas autant qu’elle ne pousse !
Dans mon potager nordiste, le repiquage de ces plantes s’effectue sous serre le temps que mes plantules s’endurcissent suffisamment. Je les installe dès le début du printemps. Quant à la plantation, je place en pot mes menthes, et les rentrerai quand il fera froid. Mais si vous bénéficiez d’un climat océanique ou vous êtes au sud de la Loire, ne vous privez pas de repiquer en pleine terre au jardin origan (et marjolaine, sa cousine), sarriette, sauge… Elles survivront sans trop de mal à l’hiver et vous donneront toute satisfaction.
D’autres pistes à explorer : les bulbes potagers et division
Semer des bulbes aromatiques ou potagers
Dans le placard à épices de la cuisine, je ne conserve pas seulement les herbes séchées, mais aussi de l’oignon, ail ou échalote. Et justement, l’automne correspond à la plantation des bulbes fleuris comme les narcisses, mais aussi des bulbes potagers. Attention, tous ne se plantent pas en automne : privilégiez les oignons blancs primeurs, les rouges (parfaits pour les salades d’été), les échalotes grises et l’ail.
Chaque année, je me lance dans le repiquage de quelques pieds d’oignons. Je pense aussi tenter le semis d’ail et d’échalote, plus pour me féliciter de mes récoltes maison que pour l’économie engendrée !
J’ajoute à tout cela quelques plants d’ail des ours : ils se révèlent parfaits pour la partie la plus ombragée de mon jardin. Ils s’étendent tranquillement après le semis et me gratifient au printemps de leur odeur aillée si caractéristique.
Diviser le thym ou la mélisse
Dernière petite tâche avant de me consacrer au séchage de mes plantes aromatiques : la division. Cette méthode permet de multiplier gratuitement mes plantes d’un bon coup de bêche. Autre atout, elle me permet de déplacer certaines touffes devenues un peu trop envahissantes (comme ma fameuse mélisse).
En conclusion, même si certaines fines herbes font défaut, les travaux de jardinage de septembre (semis, repiquage), permettent de profiter d’un bel éventail d’aromatiques frais. Il me reste encore des espèces et des variétés à tester, comme le raifort ou l’estragon.