Le lombricompostage ou vermicompostage est particulièrement adapté si vous jardinez sur un balcon. Ou bien une terrasse ou sur une très petite surface potagère. Il s’agit d’une méthode de recyclage des déchets qui va permettre de créer de l’humus. Un fertilisant que vous pourrez réutiliser dans votre espace cultivable. Cependant, les quantités d’humus produites ne seront pas suffisante si vous jardinez sur une grande surface. Dans le jardinage, il est important de sélectionner vos méthodes d’enrichissement du sol selon plusieurs critères tels que la taille de votre potager bien sûr, la quantité de déchets de cuisine que vous produisez au quotidien, les matières qui vous entourent, votre environnement etc … afin de réutiliser au maximum l’ensemble de ces matières dans votre potager. Aujourd’hui, je vous présente le lombricompostage, son fonctionnement et comment l’utiliser …
Fonctionnement du lombricompostage ou vermicompostage
Dans son processus de dégradation et transformation des matières. Le lombricompostage fait intervenir les vers de terre (attention : il s’agit d’une certaine espèce de vers) comme principaux acteurs de la dégradation et de la transformation de la matière. Le lombricompostage aussi appelé vermicompostage vous permet de récupérer les déjections de vers de terre qui sont l’un des plus puissant fertilisant qui soit. Contrairement au compost, il n’y a pas de hausse de température et celui-ci peut parfaitement se faire en intérieur. Bien que j’avoue avoir été un peu méfiant par rapport à cela et à l’hygiène. Mais visiblement, il semblerait que cela ne pose aucun problème. Cependant, je reste méfiant et je mets tout de même un bémol pour les personnes allergiques …
Où placer le lombricompost
Avec cette méthode, il est possible de jardiner sur un balcon et pour faire du lombricompostage, il faut investir dans des bacs spéciaux. Mais avec un peu d’imagination, il est aussi possible de fabriquer soit-même son lombricompost avec des éléments de récupération tels que des boites à poissons … Ensuite, l’important est de placer votre lombricompost au bon endroit. Ce critère dépend principalement de la température, ce qui va favoriser les lombrics qui vont travailler à la transformation de la matière vont être vraiment favorisés avec une température comprise entre 15 et 22, voir 25 degrés maximum. En dessous de cette température, leur activité sera freiné et au dessus. Ils risquent tout simplement de mourir avec une température supérieur à 35 degrés. De ce fait, si vous placez votre lombricompost a l’extérieur, il sera préférable de le laisser à l’ombre. De même à l’intérieur, il vaut mieux éviter de l’exposer aux rayons du soleil. Mais plutôt préférer un cellier ce qui offrira une certaine fraicheur et température constante, généralement sans excès. Dans les bonnes conditions, les vers de compost se reproduisent très rapidement. Assurant une très forte activité au sein de votre lombricompost qui sera également prêt très rapidement. Car, les vers de compost peuvent avaler environ 1 fois leur poids / jour.
Quels espèces de vers choisir pour son lombricompost
Il existe de multiples espèces de vers de terre et, dans le cadre du vermicompostage. Il s’agit de vers bien spécifiques dits de surface, travaillant généralement à pas plus de 12-15 centimètres de profondeur. Et qui sont complètement différents des vers de terre qu’on peut trouver dans le jardin. Pour assurer une dégradation optimale, il peut être intéressant de choisir deux espèces aux caractéristiques complémentaires, je m’explique … Certaines espèces de vers de compost vont préférer s’attaquer aux matières fraichement déposées. Tandis que d’autres vont plutôt s’alimenter de matières en cours de décomposition. Les deux espèces les plus courantes utilisées dans nos régions sont le ver de Californie (Eisenia endreï) et le ver du fumier (Eisenia foetida).
Bien débuter le lombricompostage
A partir de là, et pour la mise en route, il faut ajouter un peu d’humidité au commencement. Pour cela, vous pouvez simplement mouiller du sopalin ou du cartons qu’il suffit d’ajouter afin d’activer l’ensemble du processus. Normalement, par la suite, vous n’aurez pas forcément besoin de contrôler l’humidité sauf si vous constatez que votre compost est très sec. Dans ce cas, et dans un premier temps. Il reste important de revoir l’emplacement de votre lombricompost qui doit très probablement être trop exposé à la chaleur. Ensuite, ajoutez dans ce cas, comme au début, du sopalin mouillé ou cartons qui va permettre de rétablir le taux d’humidité global. Dans la grande majorité vos apports de matières vont être vos déchets de cuisine qui sont, des matières azotées. De ce fait, il reste intéressant pour obtenir un compost correctement équilibré dans ces minéraux d’ajuster le rapport carbone / azote en apportant parfois des cartons, des boites d’oeufs, du papier finement coupés.
Utiliser le lombricompost
Pour finir, parlons de l’utilisation du lombricompost et de son résultat pour votre potager. Il est possible d’utiliser dans votre jardin le jus récupérer lors de la dégradation. Ce dernier est également un très bon amendement que je vous conseille d’éventuellement diluer dans l’eau avant utilisation. Ensuite, selon le type de lombricompost que vous avez, vous pouvez récupérer la matière dégrader et vous en servir également soit pour la déposer en surface de votre terre potagère, de vos jardinières, de vos pots etc … Cependant, vous pourrez également l’utiliser en guise d’appoint à vos cultures les plus gourmandes, pour faire vos semis etc … Bien entendu, cette méthode reste adaptée à ceux et celles qui jardinent sur un balcon ou éventuellement quelques carrés de potager. Mais ne sera pas assez productive en terme de matière pour les grandes surfaces.
Pour conclure sur le sujet
Personnellement, je trouve toujours intéressant de m’intéresser aux différentes méthodes surtout lorsqu’on parle de recyclage et gestion des déchets. Pour aller plus loin sur le sujet de la terre, sa fertilité et comment recycler les matières qui vous entourent, je vous suggère la lecture du livre « Le secret d’un sol fertile« . Dans lequel, vous trouverez des conseils pour comprendre votre sol, ses caractéristiques. Mais aussi ses avantages et inconvénients mais surtout comment l’améliorer en fonction de 7 méthodes naturelles.