Comme vous le savez probablement si vous suivez le blog et l’évolution de mon potager. Je viens d’emménager dans un nouveau jardin dans lequel (surprise !) je vais implanter un potager … Cependant, comme dans chaque projet jardin et dans chaque environnement. Il y a toujours des points positifs et des points négatifs liés aux éléments déjà en place dans l’ensemble du jardin. Tels que les arbres, haies, potager existant, murs …). Dans le cas présent, je me retrouve avec un jardin dans lequel, il y a déjà de multiples végétaux. Généralement, on recommande d’implanter le potager en l’adaptant à ce qui est déjà en place. Mais est-ce vraiment toujours la meilleur solution ? C’est ce que je vous propose de voir aujourd’hui avec cette expérience personnelle …
Les étapes pour créer un potager
Comme je l’ai expliqué dans l’article publié précédemment sur les 3 étapes pour démarrer un potager, il est essentiel de passer par une phase d’observation afin de …
- Recenser les différents éléments déjà implanté dans le jardin en prenant en compte leurs avantages et inconvénients
- Déterminer les vents dominants, l’ensoleillement
- Sélectionner une méthode de jardinage adapté à l’ensemble de votre environnement
- Choisir le bon emplacement pour le futur potager
Conception du jardin et environnement
Cependant, dans certains cas, la conception du jardin de base n’aura pas forcément été conçu pour l’implantation d’un potager … De ce fait, on peut se poser la question : Faut-il (ou non) modifier son environnement pour un simple potager ? Ou bien doit-on complètement s’adapter à ce qui est déjà en place ? Quitte à faire un plus petit potager ou encore à être limité dans les possibilités d’agrandissant futur ?
Dans les différents projets potagers que j’ai créé, j’ai toujours fait en sorte de ne pas toucher à l’environnement déjà présent. Mais plutôt d’adapter les cultures, les méthodes. De plus, cela permet aussi d’implanter des nouvelles cultures et autres végétaux petit à petit. Chaque année ce qui a également l’avantage de ne pas perturber l’équilibre naturel déjà présent dans votre jardin.
Implanter un potager
En effet, dès lors que vous souhaitez créer un potager, vous allez modifier votre environnement lors de la préparation de la terre. Vous allez également par la suite planter plusieurs végétaux qui, pour la plupart, viennent d’autres contrées. Et donc, au final, vous risquez lors de vos premières années de jardin et suite à ce bouleversement que vous avez produit de voir apparaitre des ravageurs, des maladies … sur vos nouvelles plantations et vous savez quoi ? C’est tout à fait normal ! C’est tout simplement la réponse de la nature pour essayer de contrôler l’intrusion de ces nouvelles plantes. Dans le but de rétablir l’équilibre qui était présent avant que vous n’arriviez avec votre projet (complètement fou) de potager.
Au cours des premières années, il sera donc essentiel d’aider la nature à se ré-équilibrer et à accepter l’implantation de votre potager. Vous me suivez ? Bien entendu, j’aurai l’occasion d’aborder ces concepts à mettre en place au fils du temps. Au cours de prochains articles et au fur à mesure de l’évolution de mon nouveau projet potager.
En partant de cette idée qu’à partir du moment où vous souhaitez implanter un potager, vous allez bouleverser l’équilibre, n’est-il pas judicieux de réaliser plusieurs modifications dans votre environnement dès le début de votre projet ? Cela permet de déséquilibrer une bonne fois pour toutes. Et de rétablir un nouvel équilibre une bonne fois pour toute également, vous ne pensez pas ?
Voir son potager dans le temps
Personnellement, aujourd’hui dans mon jardin, je me retrouve un peu dans une impasse. Car, il m’est possible de mettre en place un petit potager. Voir d’en faire plusieurs à différents endroits en tirant parties des différentes choses déjà en place. En essayant de bouleverser le moins possible l’environnement. Mais, je crois qu’il est important avant de faire quoi que ce soit de bien définir vos objectifs de jardiniers en commençant par imaginer votre potager en deux temps …
- Le premier temps : Lors de sa création et de sa première année.
- Le second temps : Dix ans plus tard avec l’évolution, la croissance des arbres, arbustes … déjà présent et l’évolution de votre projet initial.
Vous êtes peut être en train de vous dire … Effectivement, dans une dizaine d’année, mon potager ne sera plus pareil et ce pour de multiples raisons. Car ce dernier évolue avec son propriétaire qui gagne chaque année en expérience lui-aussi. De mon côté, j’aimerai me rapprocher de l’autonomie en m’orientant toujours vers un potager expérimentale. Comme j’ai toujours fait jusqu’ici avec des buttes auto-fertiles, un potager traditionnel en pleine terre, des carrés surélevé, de la culture en pot, suspendu … Mais je souhaite également m’orienter vers une conception jardin-forêt en implantant des arbres fruitiers et autres végétaux liés à ce sous-projet. De ce fait, il devient essentiels de faire plusieurs modifications maintenant par rapport à mon propre projet.
Les modifications que j’ai apporté au jardin
Ces modifications sont les suivantes, pour commencer, voici une photo du jardin actuel (là où sera implanté le potager).
Voici maintenant le plan aérien (sans les arbres qui seront retiré) avec le début du projet potager de l’année prochaine. Ensuite, plusieurs parties du jardin vont également changé et évoluer. Mais, je me garde quelques idées d’articles sous le coude …
Ceci n’est qu’un premier jet du futur potager et de son emplacement avec comme principal objectif de savoir ce que je vais concrètement modifier au niveau des arbres … Si vous souhaitez en savoir plus sur la conception d’un plan de jardin, je vous invite à cliquer ici.
Gagner de l’ensoleillement
Comme vous pouvez le constater, je vais couper des arbres par rapport à l’ensoleillement. Mais aussi pour en replanter à d’autres endroits par la suite afin de repenser complètement le jardin et donc, l’implantation du potager. J’ai finalement décidé de couper les arbres où sera placé la serre et vous savez pourquoi ? Car tout au long de l’été et au delà, ces arbres sont envahis par des frelons en tout genre, des frelons asiatiques, des frelons communs mais aussi diverses insectes volants au point que lors de certaines journées, il y avait plus d”une centaine de bêtes là-dedans.
Au début, j’ai même pensé qu’il y avait un nid mais rien ! Ils viennent tout simplement chercher les pucerons qui ont élus domicile dans ces arbres. D’un côté, cela reste la preuve qu’une sorte d’équilibre est déjà installé dans ce jardin. Car naturellement les prédateurs naturels viennent contrôler l’invasion des pucerons. Et je dois avouer que cela m’embête un peu de couper des arbres en général pour les nombreux avantages qu’ils présentent. Car c’est l’abri et parfois la source de nourriture pour certains insectes qui sont utiles, voir très utiles pour le jardinier. Mais de l’autre côté, il m’est parfois impossible d’approcher tellement sa bzz … bzz …
L’équilibre naturel installé légèrement bouleversé
Je sais également qu’en modifiant cet ensemble, je vais probablement bouleverser l’équilibre naturel de mon jardin mais quitte à retirer, transformer et donc reconstruire un nouvel équilibre … autant pas faire les choses à moitié ! De plus, cela me permettra d’avoir quelques difficultés supplémentaires au cours des premières années lorsque je serai envahis par des ravageurs tels que les pucerons, les limaces … et cela me permettra d’écrire des articles intéressant sur le sujet !
Faut-il modifier l’environnement existant ou s’adapter pour implanter le potager ?
Donc par rapport à la question initial Faut-il modifier son environnement pour implanter un potager ? Dans la logique des choses et dans l’éthique d’un jardinier bio, il est préférable de s’adapter au maximum à votre environnement et aux éléments déjà présent (il suffit parfois de faire preuve d’imagination) mais si dans votre projet, ces éléments déjà présent peuvent à terme être un frein dans l’évolution de votre potager et de vos objectifs. Personnellement, je pense qu’il n’est pas contre-intuitif de réaliser les modifications dès le départ.
Ensuite, il y a plusieurs cas possible
1. Vous avez un jardin sans rien, tout est à faire
Je trouve que c’est le projet idéal ! Vous allez pouvoir implanter votre potager et le faire évoluer au fils de ans en adaptant l’environnement en fonction des besoins de votre potager. Par exemple, au cours de l’année A, vous constatez qu’ votre potager souffre de vents provenant de tels direction, il pourra alors être judicieux de penser à une méthode à votre goût pour palier ce problème, cela peut être une haie “classique”, une haie comestible, une barrière coupe-vent avec des végétaux grimpants … Vous allez pouvoir créer votre jardin-potager de A à Z en fonction de vos aspirations.
2. Vous avez un jardin avec quelques arbres
Prenez le temps de l’observation afin de placer votre potager au bon endroit en prenant en compte le côté stratégique avec l’accès à l’eau, au compost … Soyez également imaginatif et créatif dans ce type de jardin, si vous avez quelques arbres (fruitier c’est le top), pourquoi pas faire grimper des mûres et placer au pieds des légumes perpétuels.
3. Votre jardin n’est pas pensé à la base pour un potager
Dans ce cas, il peut être intéressant de prévoir les modifications dès le départ afin de vous retrouver dans le cas numéro 2 (tout comme moi) en en gardant que les éléments qui peuvent s’associer avec votre projet de débuter un potager.
J’espère que cet article vous aura plu, n’hésitez pas à vous inscrire à la lettre d’information du blog pour recevoir des conseils et astuces supplémentaires mais aussi pour suivre l’évolution de ce projet potager
Un article super intéressant !
Notamment sur le fait d’inscrire sa réflexion dans le temps. Afin de penser non pas court-termiste mais à terme.
Il arrive souvent de voir sur les forums de jardinage et autre des gens qui se demandent comment couper ou déraciner un arbre qui occupe trop de place dans leur potager, alors que ce sont ces mêmes personnes qui l’ont planté quelques années auparavant..
Bonjour Yannick !
Je vous reçois 5 sur 5 car je vais me trouver devant le même dilemme que le vôtre le jour où je vais m’installer face à mon jardin.
Le commentaire de Mona devrait nous interroger, car comme elle je viens de vivre des pointes de 40°C… et cela ne va pas aller en s’arrangeant.
L’ombre va devenir aussi chère que le mètre carré le long de la face nord de la Butte Montmartre où l’immobilier est devenu un des plus chers de Paris.
Le défi présenté par votre nouveau terrain d’une part et les effets dus aux changements climatiques d’autre part sont en train d’ouvrir un nouveau chapitre dans l’histoire de votre blog.
Soyez assuré de toute mon attention.
Roger.
Bonjour Yannick…
N’abats pas trop d’arbres quand même.
Cette année, les tomates de plein soleil sont… cuites sur les pieds. Il faut dire que, + de 40°c, ce n’est pas supportable longtemps. Après les inondations de printemps, la canicule dure depuis 3 mois sans aucune pluie favorable au jardin.
Cela aussi, il faut le prévoir. Alors, de l’ombre en après-midi… grâce aux arbres.
J’ai même cultivé sous mes fruitiers…!!
Heureusement.
Bon courage pour tes installations.
Permaculturellement.
Mona