Avec le réchauffement climatique et des périodes de sécheresse de plus en plus fréquentes, l’eau est plus que jamais une ressource précieuse qu’il faut à tout prix préserver. Mais qu’il soit ornemental ou potager, le jardin en demande une consommation non négligeable ! Pourtant, il est tout à fait possible d’économiser l’eau au jardin.
Comment ? Découvrez les 3 clés essentielles d’un jardin résilient et le moins gourmand possible en eau afin de réduire les arrosages et préserver la planète (et votre porte-monnaie !)
1 – Économiser l’eau au jardin en choisissant des plantes adaptées
La clé numéro 1 d’un jardin économe en eau est d’y installer des plantes adaptées à la sécheresse. Des végétaux sobres, peu gourmands, sont à la base d’un jardin le plus autonome possible. Ces plantes nécessitent moins d’arrosage car elles possèdent un feuillage adapté qui leur permettent de vivre de longues semaines sans eau et/ou ont de longues racines qui leur permettent de puiser l’eau en profondeur.
Découvrez quelles sont ces plantes à installer d’urgence dans votre jardin.
Les plantes à racine pivot
Une racine pivotante est caractérisée par une racine principale s’enfonçant profondément dans le sol, d’où émergent des racines secondaires latérales. Les plantes à racines pivots sont ainsi capables de puiser de l’eau en profondeur.
Exemple : le pavot de Californie (Eschscholzia californica), la consoude…
Les graminées
Les graminées possèdent des feuilles fines et souples qui leur permettent de s’adapter au vent. Installées dans des massifs, elles protègent leurs voisines de ce dernier et ne craignent ni sa force ni le le dessèchement qu’il provoque.
Certaines d’entre elles s’enroulent sur elles-même en période de sécheresse afin de conserver au maximum leur eau.
Exemple : Miscanthus (Miscanthus sinensis), Pennisetum (Pennisetum alopecuroides)
Calamagrostide (Calamagrostis X Karl Foerster)…
Les plantes à feuillage gris
La plupart des plantes à feuilles grises et duveteuses résistent naturellement à la sécheresse. Leur couleur ralentit le réchauffement des feuilles, ce qui limite la transpiration, et réverbère la lumière.
Exemple : Herbe au curry (helichrysum italicum), romarin (Salvia rosmarinus), lavande, thym…
Les succulentes
Grâce à leurs feuilles très épaisses, les succulentes sont capables de conserver l’eau dans leurs tissus. Idéales dans des endroits caillouteux, elles s’épanouiront sans souci à condition d’être plantées en sol bien drainé.
Exemple : Joubarbe (Sempervivum), orpins (Sedum sp.)…
Et économiser l’eau au jardin côté potager ?
Le potager demande généralement une attention soutenue en cas de sécheresse, et réclame des arrosages fréquents. Toutefois, certains légumes résistent bien au manque d’eau.
En voici une liste non exhaustive : artichaut, choux de Bruxelles, Chénopode Bon-Henri, romaine, betterave rouge, oca du Pérou, persil tubéreux, capucine tubéreuse, topinambour, pois, lentille, ail, échalote, oignon ou encore oignon Rocambole.
Lorsque vous dessinez le plan de votre potager, pensez à prévoir des guildes végétales que vous planterez de façon multi-étagée. Ces associations permettent à des végétaux sensibles d’être protégés du soleil à l’ombre des variétés plus hautes ou grimpantes.
2 – Pailler le sol
Pailler sur 5 à 10 cm permet de conserver au maximum la fraîcheur du sol et limite l’évaporation de l’eau. Le paillage, ou mulch, peut-être composé de matières organiques telles que des feuilles mortes, des tontes d’herbe, du BRF (bois raméal fragmenté), des paillettes de lin…
Et ce n’est pas tout ! Le paillis comporte de nombreux autres avantages. En se dégradant, la matière va en plus enrichir votre sol, le préserver de la croûte de battance, ou encore limiter la pousse des adventices.
Voici quelques conseils pour installer un paillis efficace.
- Paillez lorsque le sol est réchauffé et la terre encore humide, en mai/juin.
- Privilégiez les matériaux issus du jardin. En permaculture, rien ne se perd, tout se transforme ! Tontes d’herbe, feuilles d’ortie – riches en azote – de consoude (riche en potasse), débris de taille des arbustes, etc.
- Veillez à bien dégager le collet des plantes.
- Variez les paillages tout au long de l’année pour équilibrer les apports en éléments nutritifs.
3 – Économiser l’eau au jardin : connaître les bonnes techniques d’arrosage
Tous les arrosages ne se valent pas ! Il existe des bonnes pratiques en la matière, à adopter pour économiser au maximum l’eau au jardin.
- Réservez l‘arrosage par aspersion aux légumes feuilles tels que la salade, la mâche, le chou, le céleri, ainsi qu’à vos semis de radis, carotte, betterave… Évitez de mouiller le feuillage du reste de votre potager, au risque d’exposer davantage vos plantes aux maladies cryptogamiques.
- Privilégiez pour le reste l’arrosage au goutte-à-goutte : l’eau arrive ainsi directement aux racines. Les plantes à culture haute (tomate, aubergine, haricot) et les cucurbitacées (courgette, potiron, melon, concombre) apprécieront. Attention à bien régler le débit : une humidité permanente favoriserait l’apparition de maladies fongiques. Il existe des kits d’irrigation prêts-à-installer.
- L’arrosage à l’arrosoir ou au tuyau, au pied des plantes, est le plus fastidieux mais aussi le plus simple à contrôler. Privilégiez dans ce cas un arrosage tôt le matin ou tard le soir.
Avec quelques bonnes pratiques et un choix de végétaux adaptés, économiser l’eau au jardin devient facile pour préserver encore plus cette ressource si précieuse. Et si vous voulez aller plus loin dans la démarche, pensez également à récupérer l’eau de pluie. La planète vous dira merci !
Merci pour tous ces bons conseils !
J’ai couvert ma serre d’une deuxième couche ďe plastique qui descend de chaque côté jusqu’à desdans des chaineaux légèrement înclinés pour que l’eau s’écoule ds des grosses poubelles noires.
Je recueille aussi l’eau de mon toit dans ďe telles poubelles que j’ai installées en cascade. C’est moins cher que les réservoirs spéciaux. Je peux vous envoyer des photos.⁸
Bonjour,
Nous apprécierons avec grand plaisir de recevoir vos photos sur [email protected] 🙂