L’ansérine Bon Henri aussi connu sous le nom de Chénopode Bon Henri (Blitum bonus-henricus) est une plante vivace de la famille des Chénopodiacées. Il existe plusieurs espèces de cette plante dont la perpétuelle et courante Chénopode Bon Henri qui pourra rester en place, ainsi que le chénopode blanc ou géant qui sont plutôt des annuelles et devront eux être resemés d’année en année. Cette plante est parfaitement adaptée à nos régions, elle n’est donc pas sensible aux maladies ou ravageurs et peut être cultivée même sous les climats les plus rudes de part sa grande résistance aux gelées. Elle fait également partie des légumes anciens qui reviennent progressivement dans nos jardins. A l’état sauvage, l’ansérine se développe dans des sols riches en azote (N) et magnésium (Mg), ce qui en fait également une plante bio-indicatrice du sol. Je vous propose aujourd’hui de découvrir cette culture intéressante à faire pousser dans votre jardin avec des conseils sur le semis, la plantation, les soins, la récolte etc …
Cultiver le Chénopode Bon Henri
L’ansérine se plait à un emplacement ensoleillé mais peut également être cultivé à la mi-ombre. De préférence dans un sol riche en humus. De ce fait, n’hésitez pas à apporter de la matière organique mais aussi à semer un engrais vert en amont afin d’apporter les bonnes conditions de développement pour de belles récoltes ! Pour l’espèce vivace qu’on peut presque qualifié de perpétuelle, il est possible de faire des apports de compost au début du printemps. L’important est aussi de conserver une bonne fraicheur au niveau du sol. Pour cela, pensez à pailler le sol.
Semis, plantation et entretien
Cela va dépendre de l’espèce choisit à la base. Concrètement, pour le chénopode Bon Henri (vivace qui restera à son emplacement pendant au moins 4 ans), la plantation se fait soit en avril ou bien en octobre. Pour les autres espèces (le blanc ou le géant), cela passe par le semis qui se réalise directement à l’emplacement final dans le courant du printemps au potager. Pour cela …
- Commencez par aérer le sol et râtissez afin d’obtenir le support idéal à la germination.
- Semez ensuite vos graines et semences en les espaçant d’une soixantaine de centimètres les unes des autres. Pour augmenter vos chances, vous pouvez semer en poquet de 3-4 graines mais normalement, cela n’est pas forcément nécessaire.
- Recouvrez de terre et tassez légèrement la surface avec le dos du râteau
- Reste à arroser régulièrement mais sans excès pour ne pas noyer le support
Entretenir l’ansérine Bon Henri
Au niveau des entretiens à apporter : Ces derniers sont très simples, nous sommes vraiment sur une culture peu exigeante en soin. Cela se limite à des arrosages réguliers mais aussi un bon paillage pour conserver une bonne humidité au niveau de la terre. Attention toutefois aux espèces annuelles qui peuvent très facilement s’épandre par semis spontanés. Il faudra donc contrôler leur expansion si vous ne voulez pas vous faire envahir. Personnellement et sur ce point, j’aurai tendance à vous suggérer d’opter plutôt pour la classique vivace.
Récolte et conservation des feuilles
Cette plante offre des récoltes généreuses qui peuvent être cueillit au fur et à mesure à partir du mois de mai jusqu’à septembre – octobre. Pour cela, il vous suffit de prélever directement la quantité de feuilles dont vous avez besoin pour les cuisiner dans la foulée car, ces dernières ne se conservent pas longtemps et très bien. Comme toujours, je vous suggère de ne pas récolter plus d’un tiers de la plante afin de favoriser la production de nouvelles feuilles. Généralement, pour le chénopode blanc et le chénopode géant, les récoltes commencent dans l’année. Par contre, pour l’ansérine Bon Henri, comptez environ 6 mois avant de commencer à récolter.
Multiplier l’ansérine Bon Henri
Comme tout jardinier bio, je suppose que vous cherchez toujours à récupérer les semences d’une variété ou espèce de plante afin de la resemer chaque année sans avoir besoin de racheter de nouvelles graines. Ici, on peut une nouvelle fois différencier les chénopodes annuelles et le chénopode perpétuel. En effet, l’ansérine bon Henri (vivace) se multiplie par division de souche alors que la multiplication des plants annuelles se fait uniquement par le semis (attention au semis spontanés comme je l’indiquais un peu plus haut). Pour cela …
- Il vous suffit de laisser monter en graine quelques pieds
- De laisser sécher sur place (sur pied)
- A partir du mois de septembre, vous devriez pouvoir couper les épis et faire sécher vos graines avant de les stocker dans un contenant hermétique à l’abri de la lumière et de l’humidité
Le mot de la fin …
Comme vous avez pu le lire, cette culture est assez simple à réussir … Elle est également intéressante en permaculture car, elle est adaptée à nos contrées. De ce fait, elle ne risque pas d’être ravagées par la présence de maladie ou nuisible du jardin. Sans oublier son potentiel de récolte assez étalés dans le temps. De votre côté, que pensez-vous de cette culture ? Avez-vous déjà cultivé ce légume ancien dans votre jardin-potager ? …
Bonjour.
Chénopode bon Henri, ce doit être bon … comme moi LOL
Plus sérieusement, où peut-on trouver des pieds de Chénopodes ?
Merci d’avance pour la réponse.
Bonjour Henri 🙂
Effectivement, c’est excellent ! Pour répondre à votre demande, vous devriez en trouver sur internet. Voici une liste de semencier que je recommande 😉 > https://au-potager-bio.com/liste-de-semenciers-bio/
Bonne journée à vous et merci de votre commentaire sur le blog
Yannick
Bonjour ! quels sont les apports du chénopode Bon Henry s’il vous plait ?
Bonjour Corinne,
Qu’entendez-vous par là ? Au niveau des apports à réaliser pour que la plante se développe dans de bonnes conditions, vous pouvez faire des apports de compost au début du printemps et ensuite pailler durant l’été 😉 L’important est de maintenir le sol humide avec des apports en eau régulier mais sans excès…
Amicalement, je vous souhaite une excellente journée
Yannick
Bonjour Pierrette,
Les feuilles et jeunes pousses se mangent crues comme cuites, et remplacent aisément les épinards.
Personnelement, il m’arrive d’en mettre quelques feuilles, en mélange avec d’autres plantes, dans la salade.
Et une petite vidéo :
https://www.youtube.com/watch?v=kgOXKnzLab4
Elle se prépare comment je ne connais pas cette plante.
Je m’étonne que vous ne signaliez pas que le chénopode est un cousin du quinoa: les deux se ressemblent comme deux gouttes d’eau.
Quinoa qui lui aussi peut très bien se plaire dans nos contrées.