gestion de l'eau au potagerIl y a quelques temps de cela, j’ai été contacté par Gilles Dubus alias le jardinier bio et auteur du blog un jardin bio. Il m’a proposé de participer à son festival d’articles sur le thème de la gestion de l’eau au potager. Bien entendu, c’est toujours un grand plaisir d’écrire sur le thème du jardinage et je dois avouer que l’idée de Gilles m’a beaucoup inspiré … D’autant que la gestion de sa consommation d’eau au jardin-potager est essentielle et je pense qu’en tant que jardinier responsable, nous devons savoir adapter habillement ce précieux liquide en fonction des réels besoins des plantes. Avant d’aller plus loin, les différents articles participant seront bientôt réunit dans un livret à télécharger … Je ne manquerai pas de vous le partager …

 

Pourquoi une bonne gestion de l’eau est importante

Il suffit de faire quelques gestes pour préserver ce bien qui est et deviendra de plus en plus précieux. J’ajouterais qu’il suffit d’observer ce qui se passe dans certaines régions du monde, d’observer les sècheresses qui touchent de plus en plus d’endroits pour se dire qu’il est grand temps d’agir …et à notre échelle de jardinier, nous pouvons changer le monde, nous avons le devoir et la possibilité de préserver cette richesse. Sans oublier la satisfaction de faire pousser de bons légumes bio avec une bonne gestion des ressources et des énergies (voir les préceptes de la permaculture), sans gaspillage et en total respect avec l’environnement. Je vous propose donc aujourd’hui, quelques conseils pour baisser votre consommation d’eau au potager, sans faire souffrir vos plantes.

 

Pailler le sol pour en limiter l’évaporation

Avant de baisser sa consommation d’eau, il est important d’apprendre à conserver la fraicheur et l’humidité du sol, tout en le protégeant afin d’en limiter l’évaporation. Pour cela, il existe différents types de paillage et les solutions sont très nombreuses et combinable entre elle. Par exemple, vous pourriez utiliser le mulching qui consiste à étaler au pieds des cultures les adventices (appelé pour je ne sais quelles raisons mauvaises herbes). Cette technique du mulch présente un double avantage …

 

  1. D’un côté il s’agit de matière organique qui va, en se dégradant, nourrir la terre et par la suite la plante après une longue et complexe transformation par l’action des organismes vivants dans le sol.
  2. De l’autre, cette méthode peut agir ou compléter un paillage, c’est une sorte de couverture pour le sol, ce qui va permettre d’éviter que la terre soit exposée aux rayons du soleil, aux intempéries, au phénomène d’évaporation etc …

 

Le paillage d’une manière générale permet d’éviter la formation de croute en surface, ce qui va permettre de faciliter la pénétration de l’eau dans le sol, eau qui se diffusera aisément sous terre et qui sera assimilée par les racines de vos cultures. Grâce à cette couverture autour de vos plantations, même lors de fortes chaleurs estivales, le sol subira moins d’évaporation et vous conserverez efficacement cette fraicheur et humidité du sol dont je parlais un peu plus haut.

 

Comment apporter l’eau aux plantes ?

Deux possibilités s’offrent à vous pour bien gérer l’eau au potager : la méthode manuelle (jet, arrosoir …) et/ou automatique (goutte à goutte, kit d’irrigation …). Le choix doit se faire, selon moi, en fonction de la taille de votre potager, de votre emploi du temps, des plantes que vous cultivez. Je vais vous en présenter quelques uns ici :

 

Mon préféré : le goutte à goutte.

Je compte justement investir dans ce type d’arrosage cette année, car je trouve personnellement qu’il s’agit d’un bon compromis, entre consommation raisonnée et le réel besoin des plantes. Le système délivrent de l’eau de manière régulière et sous forme de gouttelettes aux pieds des cultures. L’idéal est de réserver ce dispositif aux plantes les plus gourmandes en eau comme : les aubergines, les poivrons, les concombres ou encore les salades … leur garantissant ainsi un apport adéquate à leurs besoins afin de limiter le phénomène de la montée en graine.

 

Les solutions manuelles : l’arrosoir ou le jet.

Pour les petits potagers, cette méthode peut être suffisante à condition d’être présent lors de la saison chaude et de maitriser quelques gestes, pour le bien-être de vos plantes et de la terre. En effet, il sera préférable d’éviter d’arroser à grosses gouttes et trop grossièrement le potager, ce qui aurait des conséquences néfastes pour : le sol, les plantes mais aussi pour votre consommation d’eau qui, dans ce cas, ne sera pas réellement maitrisée.

 

La bonne méthode : il sera préférable d’arroser en pluie fine pour éviter de matraquer le sol, mais aussi uniquement aux pieds des plantes pour que ce soit les racines qui en bénéficient car, le feuillage lui, n’a pas besoin de boire un coup. De plus, parmi les gestes préventifs face au mildiou, le fait d’arroser le feuillage de certaines cultures comme les tomates, les pommes de terre … augmente le risque de favoriser le développement de certaines maladies potagères.

Une petite astuce que je pratique : j’ai l’habitude de faire “une petite cuve” aux pieds de mes cultures. De cette manière, l’eau que j’apporte, jusqu’ici à l’arrosoir, ne s’étale pas partout, mais est absorbée dans ce creux qui va directement descendre en profondeur.

 

Quand arroser et à quelle fréquence ?

Quand ? Il y a également deux possibilités, à deux moment de la journée pour arroser le matin ou bien le soir. Je vais peut être provoquer des réactions, mais je pense sincèrement qu’il est préférable d’arroser le soir, à la fraiche avec la méthode manuelle pendant l’été ; mais pourquoi je dis cela ? Et bien, il nous suffit de comparer

 

Les avantages et inconvénients :

La fraicheur de la nuit va permettre au sol d’absorber la totalité de l’eau que vous allez lui apporter ; les plantes vont, de ce fait, pouvoir en profiter pleinement et l’assimiler par les racines au cours de la nuit, avec une évaporation plus faible que durant la journée. A la différence, le matin connait déjà un arrosage et naturel en plus : soit la rosée dont la terre, la végétation peuvent profiter pleinement avant la montée progressive de la température, dont une partie connaitra, malgré tout, un phénomène d’évaporation qui sera limité grâce au paillage. En bref, en arrosant le soir, lors de fortes chaleurs, nous permettons à nos plantes de connaitre deux petites doses de fraicheur : une matinale étant naturelle et l’autre venant de notre part plutôt le soir (tiens ça rime). Cependant :

 

Faut-il arroser tous les jours ?

Je pense que cela dépend de nombreux paramètres dont : la température et la chaleur qui lui est liée, la plante, s’il y a eu de la pluie, mais aussi selon la région dans laquelle vous habitez. Le tout est de savoir comprendre les besoins de vos plantes, en sachant les observer et en repérant des signes de manque d’eau, comme par exemple : votre plante vous fait la gueule, la terre vous semble sèche malgré le paillage, il a fait très chaud ces derniers jours, mais vous n’avez pas forcément arrosé … Tous ces petits signes qui sont très parlant et qui vous disent : il est temps de me donner à boire, j’ai soif !!

 

Pour conclure

Il est vrai que l’eau devient, au fil des années, un bien de plus en plus précieux qu’il nous faut dès maintenant commencer à préserver et à ne pas gaspiller. Le jardinage bio est l’allié de cette prise de conscience, qui nous fait voyager dans le temps en commençant par mélanger les pratiques ancestrales aux découvertes du jardinage actuel. Aujourd’hui, nous sommes capables de comprendre le fonctionnement d’un sol, d’une plante et de leurs besoins. Nous avons développé, avec le temps, des connaissances, des idées de part les recherches … Pour faire du jardinage un moment agréable en parfaite harmonie avec notre environnement. Il existe, bien entendu, de nombreuses façons de gérer son eau au potager, comme les récupérateur d’eau de pluie …. Mais voici la mienne que je vous invite à partager autour de vous si vous êtes en corrélation avec cette façon de concevoir le potager.