Conseils pour réussir son potager et récolter l'abondance

Réussir son potager repose sur quelques points essentiels. Et vous, vous cherchez à récolter l’abondance dans votre potager biologique ou votre projet en permaculture ? Vous trouverez au sein de cet article 10 conseils pour y parvenir … Si vous êtes en quête d’autonomie, il faut savoir que cela passe par plusieurs points. Mais aussi qu’il faut beaucoup de temps et de connaissances pour optimiser votre espace cultivable. Si vous êtes complètement débutant(e) dans le domaine du jardinage. Ces quelques conseils sont à mon sens importants pour aller dans la bonne direction. J’ai d’ailleurs fait en sorte que ces points soient reliés dans une certaine logique évolutive. En bref, si le point numéro 1 n’est pas pris en compte. Cela ne sera pas très pertinent de commencer à vous intéresser au conseils numéro 9 ! C’est partie …

Conseil numéro 1 : Axez vos efforts sur le sol

En effet, c’est LE support de vos plantes pour réussir son potager ! Dans ce support, l’ensemble de vos végétaux vont trouver tous les éléments nutritifs dont ils ont besoin pour se développer et produire. Si votre terre manque de fertilité ou de certains éléments nutritifs … Vos plantes seront alors plus sensibles à montrer des signes de carences. Ou à développer certaines maladies ou encore à se faire attaquer par les dits « nuisibles ». Ce sujet de la fertilité du sol demande énormément de connaissances pour être maitriser mais, c’est comme tout, cela s’apprend ! j’ai déjà traité plusieurs fois de ces sujets sur le blog et j’ai également écrit le livre « Le secret d’un sol fertile« .

Conseil numéro 2 : Travaillez la planification de vos semis et plantations

Une fois le support de culture travaillé avec une bonne approche … Les plantes pourront produire dans de bonnes conditions. Cependant, dans votre quête d’obtenir des récoltes généreuses, il faut que vos saisons au potager restent parfaitement planifiées. Pour cela, vous devriez vous intéresser non seulement au temps d’occupation des plantes, au temps de croissance des végétaux. Mais aussi à ce que vous pouvez semer / planter avant ou après tels et tels cultures. Dans la grande majorité des cas, les jardiniers optent pour la création d’un calendrier de culture. Ce qui permet de donner une vue d’ensemble sur les possibilités. Mais à mon sens, cette technique d’organisation du potager oublie de prendre en compte votre environnement, vos conditions de jardiniers. C’est pourquoi, je pense qu’un calendrier de culture ne reste qu’une étape d’une bonne organisation au potager. Il faut le combiner à votre plan de jardin afin de savoir très exactement ce qui va être cultivé sur vos différentes parcelles selon la saison.

récolte abondante au potager bio

Conseil numéro 3 : Echelonnez habillement vos semis et récoltes

Beaucoup de jardinier devraient commencer par là, apprendre à échelonner les semis et donc les récoltes. En effet, beaucoup de plantes peuvent être semées de manière étalée, voir être semées plusieurs fois dans l’année. Ce qui est un gage pour réussir son potager. C’est le cas des radis qu’on peut apprendre à semer tous les 15 jours. Des betteraves à semer toutes les 3 semaines. Des salades à semer quasiment toute l’année ou encore des haricots à semer tous les 2 mois … L’important est de définir la période de semis favorable pour chacun de ces légumes à semer. Ainsi que la fréquence et de s’y tenir pour récolter régulièrement. L’erreur commune est de semer toujours la même variété, ce qui au bout de quelques temps peut très vite lasser de toujours manger la même chose. De ce fait, au delà du fait d’apprendre à échelonner les semis. Je pense primordiale de varier les plaisirs gustatif en sélectionnant différentes variétés. Ce qui aura aussi l’avantage de vous offrir de belle récolte diversifiée et colorée.

Conseil numéro 4 : Jouez sur les étages de végétations et cultures intercalaires

Ici, on entre dans l’optimisation de  l’espace cultivable afin de réussir son potager, j’ai d’ailleurs créé une formation complète sur le sujet … Pour vous donner quelques pistes de réflexion. Cela passe à mon sens par recopier dans votre potager, les systèmes qu’on peut trouver dans les bois. Concrètement, on trouve de grands arbres qui vont former les étages supérieurs. Des arbres plus petits, des arbustes qui forment les étages intermédiaires. Et pour finir, des plantes couvre-sol qui représentent les étages inférieurs. Il est possible de concevoir votre potager de cette manière en prenant en compte les besoins des plantes. Par exemple, si nous prenons les pieds de tomates. Ils vont avoir besoin de chaleur et d’un accès à la lumière important. Ils formeront ici notre étage supérieur de végétaux.  Entre ces pieds de tomates (qu’on peut parfaitement espacer, c’est d’ailleurs préférable pour éviter le mildiou), il est possible de planter des végétaux plus petit qui auront les mêmes besoins tels que les poivrons ou encore les aubergines (d’autant que ces plantes réclament quasiment les même types de sol pour bien se développer). en dessous encore, dans la zone ombragé et parmi les plantes poussant à la mi-ombre, il est possible d’y planter des salades qui vont ainsi profiter de l’ombrage et de l’humidité dégagé. Pour finir, nous pourrions également imaginer un dernier étage avec des aromates. Ou encore des semis de radis tout autour des pieds formant les étages supérieurs.

Conseil numéro 5 : Semez plus que vous allez récolter

Salade dans mini-serre

A partir du moment où vous souhaitez jardiner de manière naturelle, biologique ou avec un esprit de permaculture … Il est fort possible que vous soyez confronté (surtout les premières années, le temps qu’un équilibre naturel s’installe) à la présence de ravageurs dans votre potager. De ce fait, il faut dès le départ à mon sens, toujours pensez à semer davantage. Ce qui permet de laisser entre guillemet la part à la nature. Sans que cela ne vous empêche de récolter la majeur partie. Pour vous donner un exemple et réussir son potager. Pour les salades, j’essaie généralement de semer 50 % de plus. Cela me permet de faire face aux semis qui ne vont pas germer pour raison X ou Y. Mais aussi une fois dans le potager de prévoir de palier à l’appétit, souvent vorace, des limaces. Concrètement, si j’ai prévue de récolter entre 8 et 10 salades pour cette tournée de semis, j’en sème une bonne quinzaine. Bien sûr, nous pouvons également mettre en place des parades. Et trouver des solutions naturelles pour réduire les attaques et la présence des ravageurs.

Conseil numéro 6 : Diversifiez vos cultures et plantez des baies

Une bonne manière d’approcher de l’autonomie et de récolter davantage dans l’ensemble de votre jardin est de voir plus loin que les possibilités de votre potager … Selon la taille de votre jardin, vous pourriez envisager de planter des arbres fruitiers, des fruits à baies mais aussi des légumes perpétuels tout en vous inspirant des systèmes de jardin-forêt afin d’optimiser votre espace. Si vous avez un petit jardin, sachez qu’il existe des arbres fruitiers en T qui vont vous faire gagner beaucoup d’espace. L’avantage de ces arbres est qu’ils sont aussi très simple à entretenir, les fruits sont à porté de main et vous pouvez planter à leur pied des fraisiers ou encore pourquoi pas des aromates, des poireaux perpétuels etc … C’est ce qui vous permettra de créer un jardin comestibles capables de produire à différentes périodes de l’année. Bien sûr, cela passe par la diversité des cultures (que j’ai plus ou moins déjà abordé avec la diversité des variétés) mais clairement, chaque plante va posséder ces propres temps de croissances, il y a des cultures à croissance lente qui vont occuper le terrain plusieurs mois avant de vous offrir leurs récoltes et des cultures à croissance rapide qui vous offriront leur récolte en quelques semaines voir 2 à 3 mois maximum. C’est le cas, des épinards, des navets d’hiver etc … Diversifier vos cultures, les mélanger, les combiner entre elles est également une bonne manière de protéger et réussir son potager.

Arbres, baies, arbuste à planter pour réussir son potager

Conseil numéro 7 : Apprenez à reconnaitre les plantes sauvages

C’est une étape supplémentaire vers l’abondance … Beaucoup de plantes spontanées qu’on a tendance à qualifier de « mauvaises herbes » peuvent être comestibles mais ATTENTION ! Il est impératif de se former sur le sujet des plantes sauvages comestibles avant d’envisager la moindre cueillette, certaines plantes peuvent être toxiques et dangereuses. Cependant, ces plantes poussent en abondance autour de nous et même dans nos jardins. Ces plantes (une fois correctement identifiées) peuvent vous offrir des récoltes supplémentaires à vos cultures en place. Par contre, cela demande aussi de laisser se développer la végétation spontanée dans votre jardin, donc de ne plus voir ces herbes folles comme des mauvaises herbes mais plutôt comme d’autres possibilités. Et même sans aller jusqu’à cueillir certaines d’entre elles, les adventices présentent beaucoup davantage pour le jardin. J’en parle au sein de cet article.

Conseil numéro 8 : Récoltez et conservez vos légumes bio

Voici un petit élément additionnel mais qui a le mérite d’être abordé. J’ai d’ailleurs prévue d’écrire un article sur le sujet prochainement car, si vous avez de belles récoltes (ce que je vous souhaite), il faut savoir les conserver. L’idéal étant d’avoir suffisamment de réserve pour l’hiver. Il existe bien sûr différentes techniques intéressantes des plus simples au plus élaborées mais qui dépendent également du fruit ou du légume. En effet, on ne conserve pas de la même manière des pommes de terre que des haricots verts par exemple. Il faut donc définir ces méthodes de conservation, les sélectionner afin d’éviter de perdre les surplus de récoltes, qui peuvent aussi être distribué autour de vous bien sûr ! Pour vous donner quelques pistes intéressantes à explorer, il y a la lactofermentation, la création de chutney, les confitures, les conserves, la congélation, le salage, le séchage et bien d’autres encore. Varier les méthodes et les recettes permet aussi de diversifier les saveurs.

Conseil numéro 9 : Récupérez vos semences d’une année sur l’autre

Dès lors que vous vous intéressez à la réalisation de vos propres semis, c’est à mon sens un point important d’apprendre à récupérer les graines d’une année sur l’autre. Les méthodes de récupération dépendent de la plante en question et de sa façon de produire les graines (par exemple via la formation des fruits ou encore la montée en graines). J’ajouterai à cela l’après récupération c’est à dire savoir conserver vos semences dans de bonnes conditions, de connaitre également la durée de conservation des graines selon le légume mais aussi d’apprendre à les semer vous-même, ce qui n’est pas aussi simple et ici encore demande quelques connaissances sur les besoins des plantes, les temps de croissance de ces dernières etc … Pour conclure sur ce point, c’est vraiment l’une des parties les plus captivantes de reproduire et conserver une variété, d’être en mesure de la resemer d’année en année. Tout ceci afin de réussir son potager.

Conseil numéro 10 : Continuer à développer vos connaissances

Tout jardinier et qu’importe son expérience dira toujours « On continue d’apprendre et on en apprend encore chaque année ». A mon sens, c’est essentiel de garder cela à l’esprit mais aussi d’être capable d’observer et comprendre vos erreurs d’une année sur l’autre afin de ne pas les reproduire. De toujours retravailler ses plans de jardin, sa planification, de perfectionner ses connaissances du sol, des plantes et tous ces sujets qui tournent autour du jardin-potager … Personnellement, je fais toujours un petit point chaque année sur ce qui a bien fonctionné et moins bien marché dans mon jardin. J’essaie aussi de savoir pourquoi afin de reproduire (ou pas) les réussites et échecs. Le jardinage est un apprentissage continue, une bonne école pour apprendre la patience et se connecter à la nature. Pour conclure sur l’ensemble de ces conseils pour réussir son potager : Avez-vous des choses à ajouter, des conseils à partager ? Je vous invite à utiliser les commentaires ci-dessous 😉 …