Si vous êtes en train de débuter un potager dans l’espoir de récolter de bons légumes bios … Vous êtes probablement en train de vous poser beaucoup de question et faites (peut être) face à un véritable casse-tête dans la conception de votre plan de jardin aussi appelé Design en permaculture. Vous vous demander comment agencer, aménager les différentes planches de cultures et parcelles ? Comment associer les plantes entre elles ? Etc … Dans ce cas, je vous propose aujourd’hui quelques pistes de réflexion sur le sujet afin de vous aider à concevoir votre plan de jardin et design potager

 

Bien délimiter les parcelles et allées

Si nous parlons d’agencement du jardin-potager, je pense que la première étape est de bien délimiter les différentes parcelles et planches de cultures. De cette manière, il y aura des zones bien distinctes pour circuler et pour cultiver. Personnellement et comme beaucoup, je suggère d’opter pour des parcelles d’1m20 de large sur autant de mètre que vous le souhaitez en longueur qui dépend de votre espace. Au niveau des allées qui permettent également de ne pas piétiner les planches de cultures, ce qui est un principe fondamental en permaculture. L’idéal est de compter entre 30 et 50 centimètres. Pour ma part, je coupe la poire en deux ! C’est 40 centimètre pour la circulation entre les parcelles.

 

Le temps d’occupation de plantes

Une fois ces différentes zones créés et dessinées sur papier ou ordinateur en respectant l’échelle bien sûr. Je vous suggère dans la conception de votre plan de jardin-potager de prendre en compte le temps d’occupation des plantes. A mon sens, cela doit faire partie d’une planification de semis et plantations complète qui doit vous permettre de savoir très exactement combien de temps chacune de vos plantes potagères va occuper l’espace entre le moment du semis / plantation et le moment des dernières récoltes. Cela peut également permettre d’associer des végétaux aux temps de croissance différents sur vos différentes parcelles. Par exemple planter des cultures longue tels que l’Oca du Pérou ou les crosnes du Japon tout en prévoyant (entre les rangs) des semis de cultures courtes et moyennement courte qui seront ainsi récolté rapidement afin de laisser la place à la bonne croissance des cultures longues.

 

Les étages de végétations

Un autre critère ou piste à explorer dans la conception d’un plan de potager et design est les étages de végétation. En effet, chaque plante au delà de ces temps de croissance bien différents, va avoir une certaine hauteur une fois arrivé à maturité. Il est donc possible, même dans le plus modeste des potager, de s’inspirer des systèmes de jardins-forêts dans lesquelles, on joue justement sur différents étages de végétaux. Par exemple, nous pourrions considérer que les tomates sont des cultures hautes représentant l’étage supérieur. A leur pied, il est tout à fait possible d’y semer / planter des végétaux qui vont apprécier l’ombrage dégagé par les pieds de tomates en plantant, des salades ou encore des radis et bien d’autres plantes qui pourraient se plaire dans des conditions de cultures ombragés.

 

L’espacement entre les plants

Pour compléter les idées précédentes, je pense intéressant de connaître les espacements entre les plantes d’une même espèces, car, il devient possible de combiner d’autres cultures entre ces cultures en place et donc d’entrer dans de l’optimisation d’espace cultivable. L’idée d’un potager généreux est de cultiver plusieurs légumes sur une même parcelle en jouant sur les cultures intercalaires et espacements optimale entre les végétaux. Surtout si vous jardinez sur une petite surface, il sera préférable dans le choix des plantes d’opter pour des cultures rapides et peu dense.

 

Diversifier les cultures

Bien entendu, dans nos jardins-potagers bio amateurs et avec une approche en permaculture, on cherche généralement à combiner différentes plantes via des associations allélopathies. Chacune des plantes qui composent l’association vont apporter quelques choses aux autres. Le meilleur exemple est l’association des trois sœurs composé de maïs, de haricot à rame et d’une plante de la famille des cucurbitacées. Personnellement, je vous invite à vraiment mélanger vos cultures, à faire vos propres expériences d’associations, vos propres observations. Plutôt que de pratiquer de la monoculture sur vos parcelles. Bien que cette pratique monoculture peut vous permettre de pratiquer l’assolement, c’est à dire une rotation des cultures correct. Par contre, c’est tout simplement impossible de penser à la mise en place d’une bonne rotation dans un jardin complètement diversifié.

 

Prévoir une zone à semis

En dessinant votre design du potager, l’une des choses que j’ai longtemps oublié à mes débuts, c’est de prévoir une zone à semis, une sorte de pépinière. Cela permet en plus de gagner un peu de temps de culture sur pas mal de végétaux et ainsi de réduire parfois le temps d’occupation de certaines plantes. De plus, on peut en avoir besoin à différents moment de la saison. D’où à mes yeux l’importance de prévoir cet espace sur le plan de jardin et d’organiser les semis de l’année via un bon calendrier de culture.

 

Prévoir des emplacements pour les fleurs et aromates

Comme vous le savez déjà probablement, un jardin en permaculture est un ensemble composé de différents végétaux qui va former un écosystème et plus votre jardin-potager dans son ensemble sera diversifié et plus il sera protégé. Cela passe par des fleurs, des fruits, des arbres, des arbustes, des aromates et bien d’autres végétaux qui vont, avec le temps, former un nouvel et subtil équilibre. Nous pourrions ajouter à cela la flore spontanée en lui réservant également un espace dans le design, en laissant une zone sauvage dans laquelle, certaines plantes (Attention ! Il faut maitriser le sujet) sauvages sont comestibles, vous offrant des récoltes supplémentaires tout en participant activement à l’équilibre de votre jardin.

 

Conclusion

J’espère que ces quelques pistes de réflexion vous auront donner quelques clés intéressantes à explorer dans votre recherche, conception de plan de jardin.  A mon sens, ces notions sont à  intégrer dans votre approche. Personnellement, je pense qu’il faut commencer par une profonde recherche sur chaque plante que vous souhaitez cultiver et intégrer dans votre projet, se poser les bonnes questions sur ces dernières et à partir de là, généralement, le reste se fait tout seul une fois la connaissance acquise.

 

Ce que je vous invite à faire maintenant, c’est à compléter cet article de blog avec vos idées, votre approche et bien sûr à ne pas hésiter à partager votre expérience. Ce sera un plaisir de vous lire.